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INFOGRAPHIES. Avec la rentrée et la reprise en présentiel, les embouteillages sont de retour

Les kilomètres de bouchons s'accumulent à nouveau à Paris, Lille ou Marseille... À des niveaux parfois supérieurs à ceux constatés avant la crise sanitaire.

Ce mois de septembre marque le retour des enfants à l'école, des aoûtiens au travail et des... embouteillages. Depuis le début de la semaine, que ce soit en Île-de-France, à Marseille ou à Lille, les kilomètres de bouchons s'accumulent, à des niveaux parfois supérieurs à ceux enregistrés avant l'épidémie de Covid-19, les confinements et le développement du télétravail.

Nous avons représenté sur le graphique ci-dessous le niveau de l'encombrement routier la semaine de la rentrée et le lundi suivant, à partir des données collectées par Bison-Futé. Ce lundi, en Île-de-France, le niveau des embouteillages était ainsi 25% plus important qu'à la même période en 2019. À Marseille, c'est +38% et à Lille, on atteint même les +85% par rapport au lundi qui suivait la rentrée scolaire de 2019.

L'indicateur utilisé par Bison Futé est le hkm. "Il représente le nombre global d’heures perdues par des véhicules qui ont été pénalisés par les encombrements", nous indique l'organisme. Par exemple, le lundi 6 septembre en Île-de-France, Bison Futé a estimé le volume d'encombrement à 5915 hkm.

"Le réseau routier national en Ile-de-France s'étalant sur 1300km, on peut se représenter 6000 hkm comme si une voie sur la totalité de ce réseau routier était congestionnée pendant 4h30", résume Bison Futé.

"On retrouve nos mauvaises habitudes"

Ce retour des bouchons est également confirmé par les données de TomTom. L'entreprise spécialisée dans la conception de GPS constate aussi une densification de la circulation ces derniers jours à Paris, Lille et Marseille - même si l'écart entre 2021 et les années précédentes est moins évident à observer qu'avec les données de Bison Futé.

L'indicateur de TomTom est différent - il mesure lui le niveau de congestion, soit l'impact des bouchons sur la durée du trajet. "Un niveau de congestion de 50 à 8h00 du matin à Paris, signifie qu’en moyenne, les temps de parcours relevés à cette heure-là étaient 50% plus longs que ceux enregistrés lorsque les conditions de circulation sont fluides (généralement la nuit)".

Dans cet exemple, un trajet d'une durée habituelle d'une demi-heure prendra ainsi 45 minutes pour être réalisé.

"On espérait que le Covid avait peut-être donné de nouvelles habitudes", note Vincent Martinier, directeur marketing de TomTom, auprès de BFMTV. "On avait vu le traffic baisser. Évidemment, il y avait eu le confinement mais par la suite il y avait eu quand même le télétravail, la flexibilité du temps de travail... Peut-être qu'aujourd'hui avec le retour au travail et au bureau, on retrouve finalement nos mauvaises habitudes."

Les embouteillages étaient déjà de retour avant l'été

Ces données confirment celles enregistrées avant l'été. Juste après le déconfinement, les bouchons étaient rapidement revenus. "Nous retrouvons les mêmes difficultés de circulation que l’on connait depuis toujours mais qu’on avait un peu oublié depuis un an et demi", déclarait alors Jérôme Lefèvre, fondateur et PDG d’InfoTraffic, sur BFMTV.

Dans la capitale, en juin 2021, le taux de congestion était ainsi revenu au niveau de 2019.

Louis Tanca Journaliste BFMTV