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Essai - Microlino, un œuf électrique deux places, ou le retour de la BMW Isetta

Une start-up suisse propose une réincarnation moderne de la BMW Isetta, avec sa forme d'œuf et son ouverture par l'avant, le tout en motorisation électrique. Un modèle 2 places à prix élevé, mais qui se révèle plus polyvalent qu'une Citroën AMI.

C'est un petit œuf mobile qui ne passe pas vraiment inaperçu. Avec son look très atypique, qui s'inspire fortement de la BMW Isetta des années 50, la Microlino attire tous les regards lors de notre essai dans les rues de Paris.

Un mini-véhicule très atypique

Le concept: une toute petite voiture, capable même de se faufiler dans les studios de BFMTV. Le tout avec cette forme atypique et une ouverture par l'avant originale, comme son lointain ancêtre.

Sacrée bouille, en particulier avec ses rétroviseurs-phares, pour cette héritière de la BMW Isetta.
Sacrée bouille, en particulier avec ses rétroviseurs-phares, pour cette héritière de la BMW Isetta. © JDD

C'est une start-up suisse qui a lancé le projet en 2015. Projet qui se concrétise donc 8 ans plus tard avec le lancement commercial de cette Microlino.

Un modèle qui semble tomber à pic, au moment où la micro-mobilité fait de nombreux adeptes, notamment avec le succès de la Citroën AMI qui aura bientôt une cousine chez Fiat, la Topolino.

A gauche, la Citroën AMI, à droite, la Microlino, deux modèles de mini-voitures.
A gauche, la Citroën AMI, à droite, la Microlino, deux modèles de mini-voitures. © JB

Des dimensions assez proche de ses concurrentes: la Microlino fait seulement 2,5 mètres de long, 1,5 mètre de hauteur et 1,47 mètre de large, assez pour faire tenir deux passagers sur la banquette qu'on découvre en ouvrant la portière avant.

Une fois à bord, on se sent rapidement comme au volant d'une vraie voiture, même s'il faut faire une croix sur les assistances à la direction et au freinage.

Un intérieur assez simple, mais qui fait le job.
Un intérieur assez simple, mais qui fait le job. © JDD

L'ambiance dans l'habitacle est un peu plus travaillée que dans la Citroën AMI, avec un écran couleur des compteurs et des touches tactiles pour activer des réglages comme la ventilation, le chauffage ou encore le désembuage. La banquette, confortable, peut s'avancer ou se reculer pour ajuster sa position de conduite et on peut même profiter d'un rayon de soleil avec son toit ouvrant. Enfin, un support pour smartphone permet de s'en servir facilement comme GPS.

Plus polyvalente qu'une AMI

Le moteur 12,5 kW, soit à peine 17 chevaux, se révèle assez dynamique pour déplacer les 500 kilos du véhicule et transporter deux personnes. Et en tant que quadricycle lourd, il n'est pas bridé à 45 km/h comme la Citroën AMI (quadricycle léger) et peut atteindre les 90 km/h.

De quoi pouvoir circuler sur le périphérique parisien, contrairement aux voitures sans permis et scooter, et même sur les portions de l'A86 limitées à 90. Pour cela, il faut disposer au moins du permis B1 qui peut être passé à partir de 16 ans.

Autant dire qu'on ne passe pas vraiment inaperçu en ville.
Autant dire qu'on ne passe pas vraiment inaperçu en ville. © JDD

La Microlino est commercialisée avec trois tailles de batterie de 6 kWh, 10,5 kWh et 14 kWh, pour des autonomies annoncées respectives de 90, 177 et 230 kilomètres.

Un prix très élevé

Un élément reste toutefois particulièrement dissuasif: le prix de cette Microlino. Comptez entre 18.000 et 23.000 euros. Un achat difficile à envisager face à une Citroën AMI qui démarre ses tarifs à 8390 euros ou même une "vraie" voiture comme la Dacia Spring, à partir de 15.800 euros, bonus déduit. Ce modèle bénéficie en effet encore pour le moment de cette aide de 5000 euros qu'elle devrait perdre l'an prochain, là ou les AMI et Microlino se contentent d'un bonus de 900 euros.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto