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Mondial de l'Automobile: "Nous attendons des industriels qu'ils relocalisent en France", affirme Bruno Le Maire

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse le 5 octobre 2022 à Paris, après une réunion à Bercy avec les principaux énergéticiens dont EDF, TotalEnergies et Engie

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse le 5 octobre 2022 à Paris, après une réunion à Bercy avec les principaux énergéticiens dont EDF, TotalEnergies et Engie - Eric PIERMONT © 2019 AFP

Le Mondial se poursuit ce mardi, avec notamment le Paris Automotive Summit. Se succédent à la tribune Luca De Meo, Carlos Tavares ou encore Bruno Le Maire.

Fin de cet Automotive Summit

L'Automtovie Summit vient de se terminer, merci d'avoir suivi notre live et retrouvez toute l'actualité du Mondial de l'Auto sur BFM Business.

Carlos Tavares (Stellantis) "Il faut proposer des voitures électriques abordables"

"Si nous ne sommes pas capables de produire des voiture neuves abordables, les gens garderont leurs vieilles voitures", explique Carlos Tavares.

"Or les voitures en Europe ont 12 ans de moyenne d'âge, les conserver trop longtemps aggrave la pollution", poursuit-il.

Il pointe du doigt le risque actuel: interdire les citoyens de circuler avec ces voitures (dans le cadre des ZFE en France par exemple), nous expose "à de l'instabilité sociale et nous ne voulons pas de ça".

Carlos Tavares (Stellantis): "Le changement climatique, un risque planète et business"

"Le changement climatique n'est pas qu'une menace pour la planète, c'est aussi un risque pour mon business", explique Carlos Tavares, pour qui nous traversons une "période darwinienne", où tous les acteurs ne survivront pas à l'évolution rapide de nos sociétés.

Carlos Tavares (Stellantis) à la recherche d'un troisième continent "moteur des ventes"

Un camembert apparaît à l'écran: l'Amérique du Nord représente près de 50% des ventes de Stellantis, 36% en Europe "élargie".

Le reste du monde se répartie ainsi: 8% en Amérique du Sud, 4% en Afrique-Moyen Orient et 3% en Asie.

"Nous sommes à la recherche d'un troisième continent qui apporterait plus de 25% des ventes au groupe", explique Carlos Tavares.

A priori plutôt l'Amérique du Sud, vu les difficultés clairement affichées par le dirigeant en Chine en ouverture du Mondial de l'Auto.

Carlos Tavares (Stellantis): "Nous avons l'âme d'une start-up et la taille d'une centrale énergétique"

Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, prend la parole à l'Automotive Summit. Face aux défis qui se présentent pour l'industrie automobile, le dirigeant met en avant la flexibilité de son groupe aux 14 marques pour faire face à ces changements:

"Nous avons l'âme d'une start-up et la taille d'une centrale énergétique", déclare Carlos Tavares.

Carlos Tavares, directeur général de Stellantis
Carlos Tavares, directeur général de Stellantis © JB

Une manière aussi de faire référence à la volonté d'augmenter la production d'énergie des sites industriels du groupe, face aux risques de pénurie cet hiver.

"En septembre, nous avons présenté un plan de production d’énergie sur nos sites industriels afin de couvrir 50% de nos besoins en consommation d’énergie à horizon 2025", avait-il rappelé la veille lors d'une table-ronde.

BYD va lancer trois véhicules en Europe: "Nos voitures ne sont pas low-cost" (BYD)

BYD va lancer trois véhicules en Europe, deux SUV et une berline.

Prenant le contre-pied des propos de Bruno Le Maire, Michael Shu rappelle que ces véhicules sont loin d'être low-cost, avec un prix de vente qui démarre à 40.000 euros pour un SUV et 70.000 euros pour la berline.

Les BYD Han, Tang et Atto 3
Les BYD Han, Tang et Atto 3 © JB

"Nous venons en Europe avec nos produits les plus haut de gamme", souligne Michael Shu.

Michael Shu (BYD): "Nous avons été à vos côtés depuis longtemps"

Alors que le constructeur chinois lance ses premiers modèles de voitures en Europe, Michael Shu rappelle que BYD s'est aussi spécialisé dans les bus électriques et que certains roulent déjà depuis quelques années en Europe.

"Nous avons été à vos côtés depuis longtemps", note le dirigeant.

BYD
BYD © JB

Le géant chinois BYD, à l'Automotive Summit

Dans une vidéo diffusée à l'Automotive Summit, le président de BYD, Wuang Chuanfou, revient sur la première participation de ce constructeur chinois au Mondial de l'Auto, reflet de ses ambitions en Europe.

Méconnu en Europe, BYD est en réalité un leader mondial de l'électrique, au coude à coude avec Tesla sur la production en volumes de voitures 100% électriques (BYD vend aussi des hybrides rechargeables).

Michael Shu, administrateur général et directeur général, BYD Europe et International Cooperation Division.
Michael Shu, administrateur général et directeur général, BYD Europe et International Cooperation Division. © JB

Michael Shu, administrateur général et directeur général, BYD Europe et International Cooperation Division, prend ensuite la parole.

Ouverture du débat: "Mobilité durable, mobilité du futur"

Début d'une table-ronde sur le thème "Mobilité durable, mobilité du futur", qui réunit un expert de l'agence internationale de l'industrie, Apostolos Petropoulos, la responsable de l'observatoire Arval des mobilités, Yaël Bennathan, le directeur Tourisme et Mobilité chez Google France, Charles-Antoine Duron, le directeur général de Cosmobilis, Carlos Gomes et le fondateur d'Hopium (marque française spécialisée dans la voiture hydrogène), Olivier Lombard.

Leasing à 100 euros: "Nous ne voulons pas financer les constructeurs étrangers"

Bruno Le Maire revient sur le sujet du leasing à 100 euros, la promesse de campagne d'Emmanuel Macron d'une voiture électrique accessible pour les foyers les plus modestes.

La mise en place de ce dispositif prend du temps, avec un démarrage prévu désormais pour 2024.

"Nous ne voulons pas financer les constructeurs étrangers", affirme Bruno Le Maire, qui semble justifier cette mise en place tardive par le fait d'attendre les futurs modèles accessibles des constructeurs français ou européens.

Mais quid du bonus écologique qui a fortement contribué au succès de modèles étrangers comme la Tesla Model 3 (principalement "made in China")? Difficile aussi de savoir quels modèles seront éligibles au futur leasing: la Dacia Spring, voiture neuve électrique la plus accessible en ce moment en France est aussi assemblée en Chine.

Bruno Le Maire: "Il faut continuer à se battre pour une batterie électrique décarbonnée"

Pour le ministre, la production de batterie "décarbonnée" en France est une étape essentielle de la transition électrique.

Avec un intérêt à la fois commercial, pour ne plus être dépendant des batteries chinoises, et bien sûr environnemental, pour que la voiture électrique soit vraiment un outil de lutte conre le réchauffement climatique.

Bruno Le Maire insiste aussi sur la nécessité d'aides publiques ciblant les véhicules produits en Europe, batteries comprises, à l'image de ce qui est mis en place en Chine ou aux Etats-Unis.

Bruno Le Maire: "Nous attendons des industriels qu'ils relocalisent en France"

Alors que Stellantis vient d'annoncer que six nouveaux véhicules électriques en France, Bruno Le Maire appelle les industriels français à continuer à relocaliser en France.

Avec les efforts en termes de compétitivité industriels, un petit véhicue comme la Peugeot 208 "doit de nouveau être produit en France", présente le ministre.

Ce modèle est actuellement produit en Slovaquie (versions thermiques et électriques).

Le gouvernement table sur 2 millions de voitures électriques produites en France "dans les prochaines années" (environ 11 fois plus qu'actuellement), rappelle Bruno Le Maire.

Bruno Le Maire se félicite des efforts des industriels français

Le ministre de l'Economie prend la parole à l'Automotive Summit. Bruno Le Maire se félicite de la réussite de la politique du gouvernement, avec pour la première fois depuis des années "plus d'emplois créés que d'emplois détruits dans l'automobile".

Bruno Le Maire, à l'Automotive Summit.
Bruno Le Maire, à l'Automotive Summit. © JB

"Nous continuerons à soutenir l'industrie automobile avec une détermination totale, poursuit le ministre. Carlos Tavares (Stellantis) et Luca de Meo (Renault) ont pris à bras le corps la révolution électrique".

"Nous faisons les meilleurs véhicules au monde et nous pouvons en être fiers", affirme le ministre, qui fait applaudir "les constructeurs français"

Conduite totalement autonome: une erreur de communication pour Christophe Périllat

"Je pense que l'industrie a eu tort de communiquer sur une autonomie totale dans les prochaines années", affirme Christophe Périllat, avec les exemples de robotaxis et autres voitures 100% autonomes qu'on promettait pour le début des années 2020.

Première étape : les aides à la conduite très poussées, notamment avec le niveau 3 d'autonomie (qui permet de lâcher les mains du volant) grâce au Lidar que Valeo commercialise.

Un tel équipement bientôt généralisé?

Christophe Périllat rappelle qu'en 1997, Valeo dévoilait le sonar (le bip bip en marche arrière) sur la BMW Série 7 et que personne n'imaginait que cele se retrouve sur la vouture de madame et monsieur tout le monde.

"La Chine est le premier marché automobile mondial et le premier en électrique"

"La Chine est le premier marché automobile mondial, avec une voiture sur trois vendue dans le monde, et en 2022, 17% de ces ventes seront électriques", rappelle Christophe Périllat.

La Chine a constuit une industrie automobile perfomante sur la voiture électrique et vise désormais l'Europe:

"Il faut des effets d'échelle pour pouvoir concurrencer les constructeurs chinois", rappelant le projet Electricity de Renault dans le nord de la France.

Christophe Périllat (Valeo) veut se concentrer sur les "4R"

Pour Christophe Périllat, il faut développer des produits qui se concentrent désormais sur les "4R" (en anglais):

  • Un design robuste, fait pour durer
  • Le "remanufacturing" ou l'économie circulaire qui permet de produire du neuf avec du vieux (via le reconditionnement par exemple, et l'utilisation de pièces détachées neuves ou d'occasion)
  • La réparabilité: la capacité d'une pièce ou d'un produit d'être remise à neuf
  • La recyclabilité: la capacité du produit à être recyclé pour économiser les ressources
Les 4 R de Christophe Périllat, patron de Valeo
Les 4 R de Christophe Périllat, patron de Valeo © JB

La planète en zone de turbulences

"Si vous avez aimé 2020, 2021 et 2022, vous allez adorer les 10 prochaines années: il y aura beaucoup plus de turbulences et de crises!", affirme Christophe Périllat.

Pour le patron de Valeo, la transition électrique va notemment contribuer à l'inflation galopante des prochaines années. Des "turbulences" qui sont liées à la transformation à mener, mais pour lesquelles son entreprise est prête, avec des investissements dans l'électrique depuis plus de 10 ans.

"Une transformation est très difficile", pour Christophe Perillat, patron de Valeo

"Oui cette transformation est très difficile, mais nous ne devons nous souvenir de pouquoi nous la mettons en oeuvre", affirme Christophe Périllat, patron de l'équipentier automobile français Valeo.

Christophe Périllat, patron de Valeo, à l'Automotive Summit.
Christophe Périllat, patron de Valeo, à l'Automotive Summit. © JB
"18% des émissions de CO2 mondiales sont causées par l'automobile, il faut agir pour rester sous les 1,5° de réchauffement de la planète", poursuit-il.

Si on présente souvent la transition énergétique comme une opportunité pour l'industrie automobile, ce n'est pas vraiment l'avis de Christophe Périllat:

"Ce n'est pas dans l'intérêt de Valeo, c'est dans l'intérêt de la planète."

Les futures R5 et 4L made in France? "On m'a pris pour un fou!"

Luca de Meo raconte que quand il a voulu localiser la production des nouvelles voitures électriques de Renault, les futures R5 et 4L, qui seront assemblées à Douai et Maubeuge, ses équipes ont réagi assez vivement: "On m'a pris pour un fou!", plaisante le dirigeant.

Il met en avant l'intérêt de concentrer l'écosystème autour de la voiture électrique dans le Nord de la France, avec Elictricity, pour faire baisser les coûts.

"Nous voulons remettre la France au cente de la stratégie de Renault", affirme Luca de Meo, avec de fortes attentes à la clé:

"On va doubler la production en France avec les décisions que nous avons prises."

La production de la R5 doit démarrer en 2024, l'annés suivante pour la 4L.

Comment répondre au défi de la voiture électrique accessible?

"Quand vous avez une nouvelle technologie, les prix sont toujours plus élevés. On a travaillé pendant plus d'une centaine d'années à faire baisser le prix des voitures thermiques", souligne Luca de Meo.

Il poursuit: "Les voitures électriques ont tout de même deux avantages: un coût à l'usage et un coût de maintenance moins élevés"

Luca de Meo, patron de Renault, prend la parole

Pour le patron de Renault, la révolution électrique est aussi une révolution des mobilités. Il met en avant la nouvelle filiale du groupe, Mobilize, qui présente au Mondial son modèle "Duo", destiné notamment à l'autopartage.

"Il peut emporter deux personnes avec un coût de revient inférieur de 30% avec un véhicule classique"
Luca de Meo, patron de Renault, à l'Automotive Summit
Luca de Meo, patron de Renault, à l'Automotive Summit © JB

Luc Chatel, président de la PFA, lance l'Automotive Summit

Pour Luc Chatel, président de la PFA, "la transition électrique amène deux principaux défis: celui de maintenir l'automobile accessible pour tous, ne pas en faire un produit de luxe, et conserver notre souveraineté de production en Europe".

Luc Chatel, président de la PFA.
Luc Chatel, président de la PFA. © JB

Transition électrique: pas de "casse sociale" selon Renault

Dans les usines des constructeurs automobiles, la transition électrique nécessitera de convertir les métiers actuels. Les ouvriers, aujourd'hui, travaillent sur des technologies qui n'existeront plus demain, comme les moteurs thermiques ou les injecteurs.

"Pour ce qui concerne la France, je pense qu'on a bien préparé ce passage. Ça fait deux ans qu'on y travaille", a déclaré le directeur général de Renault, Luca de Meo, à BFM Business.

Le dirigeant, évoquant des "décisions" prises par le constructeur, a assuré qu'il n'y aura "absolument aucun problème" sur le "périmètre français". Il a notamment cité la conversion du site de Cléon, en Normandie, qui fabriquait des moteurs thermiques depuis les années 1950 et sera désormais consacré aux moteurs électriques.

"On est bien placé pour éviter la casse sociale" en France, a-t-il affirmé.

De même à l'étranger, "où sera toute l'activité à combustion", a ajouté Luca de Meo. "il ne faut quand même pas oublier que, dans les meilleures prévisions les plus optimistes, l'électrique [fera] 40% du total, ce qui veut que 60% sera du thermique".

Plus d'informations ici.

Comment produire des voitures électriques en France à un tarif abordable ?

Alors qu'explosent les coûts des matières premières et de l'énergie, les constructeurs font face à une équation difficile pour produire des voitures électriques en France. "Ça vaut pour tout le monde et tous les pays en ce moment", notamment "en Europe", a constaté le directeur général de Renault, Luca de Meo, qui répondait ce mardi matin aux questions de BFM Business.

Le dirigeant, qui espère néanmoins qu'il ne s'agisse que d'un "effet de conjoncture", a assuré que l'objectif de Renault était de faire de la voiture électrique une "voiture accessible".

Évoquant Electricity, le pôle industriel de Renault dans le nord de la France où seront fabriquées des voitures électriques, Luca de Meo a affirmé que l'on y voyait "déjà un niveau de compétitivité comparable à celui de l'est de l'Europe". "On avait pris le pari il y a deux ans de faire une petite voiture électrique en France. Ce n'était pas gagné mais je pense qu'on est en train d'y arriver".

Luca De Meo, Carlos Tavares, Bruno Le Maire au Mondial de Paris ce mardi

Ce mardi matin se tient le Paris Automotive Summit, une série de keynotes menées par les grands patrons du secteur.

Après l'ouverture du sommet par Luc Chatel, président de la Plateforme de la Filière Automobile (PFA), Luca De Meo directeur général de Renault, Bruno Le Maire ministre de l'Economie ou encore Carlos Tavares PDG de Stellantis se succèderont sur scène.

Olivier Lombard, fondateur d'Hopium, mais aussi Wang Chuanfu, président de BYD, seront également présents.

Suivez toutes les annonces de cette deuxième journée du Mondial

Bonjour à tous et bienvenue sur ce live ! Suivez ici toutes les annonces de cette deuxième journée du Mondial de l'Automobile de Paris.

Pauline Ducamp
https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp Rédactrice en chef adjointe web