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2 roues

Le contrôle technique des motos et des scooters devrait être mis en place à partir de 2023

Le contrôle technique des motos et scooters pourrait être mis en place dans les 5 ans entre 2023 et fin 2026, selon l’année d’immatriculation des véhicules.

Le contrôle technique des motos et scooters pourrait être mis en place dans les 5 ans entre 2023 et fin 2026, selon l’année d’immatriculation des véhicules. - JACQUES DEMARTHON

Le contrôle technique des deux roues motorisés devrait être mis en place progressivement entre 2023 et 2026, selon le ministère des Transports.

Il n'y aura finalement pas de contrôle technique moto au 1er janvier 2022, indiquait le gouvernement en avril. Mais ce dossier sensible est loin d'être enterré. Un porte-parole du ministère des Transports a confirmé à BFM Business que ce ne serait finalement qu'un report.

"Il est effectivement projeté une mise en place très progressive du CT (contrôle technique, NDLR) 2 roues, qui est une obligation européenne, dans les 5 ans entre 2023 et fin 2026, selon l’année d’immatriculation", indique ce porte-parole.

En effet, une directive européenne impose aux pays de l'Union une procédure destinée à réduire les risques d'accident ainsi que la pollution sonore et les émissions de CO2. Ce dispositif devait être mis en place dès 2020, mais la France avait obtenu un délai de 2 ans.

Un contrôle visuel de sécurité

En avril dernier, ce dispositif avait mobilisé plusieurs dizaines de milliers de motards dans toute la France. Une réunion avec des représentants du ministère des Transports, le député LREM de la Vienne Sacha Houlié et les deux fédérations françaises de motards, FFMC (Fédération française des motards en colère) et FFM (Fédération française de motocyclisme) avait abouti à décider de déroger à cette obligation communautaire.

Les fédérations de motards considéraient que ce contrôle tous les deux ans n'est pas transposable de l'auto à la moto. Ils avancent que l'état mécanique des deux roues motorisés n'a pas de rôle sur l'accidentalité en raison d'un entretien bien plus régulier que sur les voitures. De plus, le faible kilométrage moto ne justifie pas cette périodicité.

De son côté, les services du ministère avaient reconnu "l’impossibilité de cette mise en place". Ils évoquaient à la place un contrôle "visuel" de sécurité assorti d’un contrôle de bruit et de pollution.

Reste désormais à définir l'organisation de ce contrôle. Combien de centres seront ouverts en France? Quelle formation auront les techniciens? A partir de quelles cylindrées sera-t-il imposé et, par la suite, sera-t-il imposé aux motos et scooters électriques? Ce sera au gouvernement qui sera en place lors de la prochaine mandature (2022-2027) de trancher.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco