BFM Business
Auto

Carburants: l'écart entre les prix du gazole et de l'essence au plus haut depuis 2016

Un automobiliste fait le plein dans une station-service en octobre 2022 à Blois

Un automobiliste fait le plein dans une station-service en octobre 2022 à Blois - GUILLAUME SOUVANT / AFP

En baisse de plus de 4 centimes la semaine dernière, le gazole atteint son niveau le plus bas depuis septembre dernier et creuse son écart avec l'essence à près de 16 centimes, du jamais-vu depuis 2016.

Les prix des carburants ont de nouveau baissé la semaine dernière en France. En moyenne, le gazole se vendait à 1,72 euro le litre, soit un recul de 4,2 centimes, et l'essence sans-plomb 95-E10 à 1,8782 euro le litre, en baisse de 3,5 centimes.

Il faut remonter à fin septembre 2022 pour retrouver un prix aussi faible pour le gazole, avec à l'époque une remise gouvernementale de 30 centimes. Sans cette remise, on retrouve le tarif de février 2022 d'avant-guerre en Ukraine.

Un écart de 16 centimes, du jamais-vu depuis 2016

De quoi surtout creuser un écart important avec l'essence, de 16 centimes. Il faut remonter à octobre 2016 pour retrouver une telle différence. Et à l'époque, le gazole se vendait 1,14 euro le litre, l'essence à 1,3 euro le litre.

"On est revenus à la situation d'avant guerre en Ukraine avec un gazole plus abordable que l'essence", résume Francis Pousse, président de la branche stations-service au syndicat Mobilians.

Pour lui, l'essence reste à des niveaux de prix assez élevés actuellement à cause des difficultés d'approvisionnement liés au mouvement contre la réforme des retraites. En clair, avec des raffineries et centres de dépôts bloqués, il faut aller chercher du sans-plomb plus cher, ailleurs à l'étranger.

Alors qu'on attendait un contrecoup à l'embargo sur le gazole russe démarré en février dernier, le prix du carburant le plus consommé en France reste en baisse constante depuis le début de l'année.

"L'écart actuel reste logique avec une TICPE à 60 centimes sur 1 litre de gazole, contre 66 centimes pour l'essence", rappelle Francis Pousse.

Plus globalement, le contexte se révèle favorable à la pompe avec un prix du pétrole relativement faible - le baril de Brent de mer du nord perdait encore 3,6 dollars la semaine dernière - et un euro qui a progressé face au dollar ces derniers mois.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto