Avec son Astra dernière génération, Opel veut montrer son nouveau visage

Opel vient de présenter sa nouvelle Astra, qui incarne une montée en gamme et l'électrification en cours de la marque allemande du groupe Stellantis. L'occasion aussi d'une première sortie pour son nouveau patron Uwe Hochgeschurtz.

Grand jour pour Opel à son siège de Rüsselsheim, près de Francfort. La marque allemande dévoilait mercredi 1er septembre la dernière génération de sa berline compacte star, l'Astra. L'occasion également d'une première sortie officielle pour son nouveau patron, Uwe Hochgeschurtz, qui effectuait officiellement son premier jour aux commandes de l'entreprise.

Electrification accélérée

Un nouveau visage à la tête d'Opel... et un nouveau véhicule qui incarne aussi un renouveau important pour la marque allemande. Rachetée par PSA en 2017, elle fait désormais partie du groupe Stellantis, avec la fusion opérée entre le groupe français et FCA en début d'année.

Fraîchement arrivé de chez Renault Allemagne, où il a notamment célébré en début d'année le succès commercial de la Zoé outre-Rhin, Uwe Hochgeschurtz, doit justement mener à bien l'électrification à vitesse grand V annoncé par le constructeur récemment: une gamme entièrement électrifiée en 2024 (comprendre: chaque modèle de la gamme sera proposé en version hybride ou 100% électrique) et devenir en Europe une marque 100% électrique en 2028.

L'Astra, symbole du nouvel Opel

L'idée reste aussi de réaffirmer les fondamentaux d'une marque en perte de vitesse avant sa reprise par PSA il y a quatre ans. Carlos Tavares, devenu depuis patron de Stellantis, avait déjà demandé de réaffirmer une certaine identité allemande, loin des errements dans le positionnement de l'époque General Motors.

Une volonté confirmée avec l'ambition de s'imposer comme une marque "généraliste haut de gamme", qui ne vise pas à concurrencer les BMW, Mercedes et Audi, mais plus proche d'un Peugeot, toujours accessible au plus grand nombre mais offrant des prestations et donc un niveau de prix supérieurs par rapport à ses concurrents directs dans le milieu de gamme.

La nouvelle berline compacte d'Opel sera assemblée sur la même plateforme que ses cousines du groupe Stellantis, la Peugeot 308 et la DS4. © JB

L'Astra sixième du nom fait ainsi tout de suite bonne figure avec des lignes nettes, loin de la rondeur de la précédente génération qu'elle ringardise au premier regard. Sur la face avant le logo noir sur fond noir, qui semble disparaître au milieu de la calandre serait le symbole d'un "nouveau chic", ne pas s'afficher trop ostensiblement. Opel parierait ainsi plutôt sur sa nouvelle signature lumineuse pour être identifié... et le logo reste bien plus visible à l'arrière, qui affiche aussi le nom du modèle en bonne place comme sur le dernier Mokka.

La nouvelle Opel Astra. © JB

Opel va aussi logiquement profiter des synergies offertes par le groupe Stellantis. La berline compacte sera assemblée sur la même base technique que ses cousines du groupe Stellantis, la Peugeot 308 et la DS4, dont les livraisons vont aussi débuter avant la fin de l'année.

Hybride rechargeable avant le 100% électrique

Cette architecture commune permet de baisser les coûts mais aussi de bénéficier des dernières innovations technologiques: Cette Astra nouvelle génération pourra ainsi proposer deux motorisations hybrides rechargeables (180 et 225 chevaux) associant thermique et électrique en plus des motorisations classiques, essence et diesel. A partir de 2023, l'Astra sera aussi déclinée en version 100% électrique, une annonce officialisée hier mais qui traduit aussi l'urgence de proposer un maximum de "zéro émission" à court et moyen terme. Même si la plate-forme, la base technique du véhicule, ne serait pas vraiment optimisée pour le 100% électrique, c'est aussi le destin qui attend les Peugeot 308 et DS4, d'autant que DS vient d'annoncer qu'elle ne proposerait plus que cette motorisation dès 2024.

Intérieur nouvelle Opel Astra © JB

A bord, on pourra également retrouver des équipements dernier cri et un environnement très moderne. L'occasion de rappeler que Stellantis a conclu récemment un accord de partenariat avec le géant asiatique Foxconn, qui doit encore permettre de progresser dans les services proposés à bord. Un autre grand enjeu des années à venir dans l'automobile.

Julien Bonnet, avec Olivier Mellan, à Rüsselsheim