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À Paris, la mise en place du 30 km/h n'a (presque) rien changé

Un panneau limitant la vitesse à 30 km/h dans une rue de Grenoble en septembre 2015

Un panneau limitant la vitesse à 30 km/h dans une rue de Grenoble en septembre 2015 - JEAN-PIERRE CLATOT © 2019 AFP

Depuis la généralisation du 30 km/h à Paris fin août, la vitesse moyenne n'a baissé que de 1 km/h à 22,7 km/h et le trafic a diminué de 4%, indique une étude de Coyote pour RTL.

Depuis fin août, la plupart des rues de Paris sont passées au 30 km/h. Alors que certains craignaient les conséquences de cette mesure sur le trafic automobile, une étude de Coyote diffusée par RTL montre que la mesure n'a finalement eu que très peu d'effets pour le moment.

Dans un contexte de pandémie depuis début 2020, qui a aussi ses conséquences avec notamment un report des usagers des transports en commun vers la voiture, l'étude de l'entreprise spécialisée dans les avertisseurs de radar indique que la vitesse moyenne constatée (a priori dans Paris intra-muros hors périphérique) a seulement baissé de 1 km/h: entre les 15 premiers jours de septembre 2020 et début septembre 2021, elle est passée de 23,7 à 22,7 km/h.

Trafic en baisse de 4%

Côté trafic, Coyote note une baisse de 4% mais difficile de l'attribuer uniquement à la généralisation des 30 km/h. Entre septembre 2020 et 2021, on peut aussi attribuer cette modeste variation à la météo, aux travaux en cours et aux habitudes des automobilistes parisiens en pleine mutation.

"Même s'il est trop tôt pour dessiner une tendance, cela semble aller dans le sens de la mairie qui souhaite que les automobilistes délaissent la voiture au profit des transports en commun ou des vélos", note simplement RTL.

Des effets variables

Les effets de la généralisation du 30 km/h dans d'autres villes de France sont variables. A Grenoble, qui a mis en place cette mesure en 2016, une étude du Cerema citée par Le Figaro fin août évoquait une baisse de 24% des accidents sur les piétons et du trafic motorisé de 9%.

En revanche, conséquence moins notable sur la baisse de la vitesse moyenne, de 3 km/h dans l'agglomération (45 communes des 49 concernées par la généralisation du 30 km/h) pour s'établir à... 36,9 km/h.

A Nantes, le bilan paraît aussi mitigé: la porte-parole du collectif Ras le scoot Nantes évoquait "de trop nombreuses exceptions" au 30 km/h généralisé à l'été 2020 et "dans le centre" des "zones piétonnes qui ne sont pas respectées par les deux-roues par manque de verbalisations".

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto