Combinaisons fluo et militaires en ville, Salisbury a changé de visage après la contamination d'un ex-espion
L’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Julia sont toujours hospitalisés dans un état critique après leur empoisonnement au novichok, un agent innervant mortel. A Salisbury, la ville britannique où résidait Skripal, la décontamination est toujours en cours. Des agents en combinaisons de protection s’affairent à éliminer toute trace de novichok sur les lieux fréquentés par le père et sa fille: le banc sur lequel les victimes ont été retrouvées inconscientes, un restaurant, un pub, la maison de l'ex-espion et le cimetière de Salisbury, où se trouvent les tombes de l’épouse et du fils de Skripal. La Première ministre Theresa May a jugé lundi “extrêmement probable” que la Russie soit responsable de cette tentative d’empoisonnement. Le gouvernement russe aurait donc introduit sur le sol britannique une substance extrêmement dangereuse pour éliminer l’ex-espion, sans considération pour les risques encourus par la population civile. “Le risque pour le public est faible”, a-t-elle assuré, même si des centaines de personnes ayant fréquenté ces lieux le jour ou le lendemain de l'empoisonnement ont été invitées dimanche à laver leurs vêtements et nettoyer sacs à main ou téléphones portables avec des lingettes désinfectantes.