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Vosges: des écologistes dénoncent la traditionnelle foire aux grenouilles de Vittel

Photo d'illustration

Photo d'illustration - Kirill Kudryavtsev

Plusieurs tonnes de cuisses de grenouilles vont être dégustées pendant le week-end à l'occasion de cette fête locale. Des associations écologistes déplorent une atteinte à la biodiversité.

La traditionnelle foire aux grenouilles de Vittel qui se tient ce week-end dans la ville des Vosges porte atteinte à la biodiversité et cause des souffrances animales, dénoncent des associations.

Pendant deux jours, plusieurs tonnes de cuisses de grenouilles vont être dégustées lors de cette fête locale, au grand dam d'associations de protection de l'environnement qui soulignent qu'elles sont très majoritairement importées d'Asie, décimant les populations locales de batraciens.

"Rien que pour ce rassemblement, jusqu'à 350.000 grenouilles sont capturées, notamment en Indonésie et en Turquie, où les populations de grenouilles sont déjà en déclin alarmant", a dénoncé Charlotte Nithart de l'ONG française Robin des Bois, dans un communiqué.

Des mises à mort dénoncées comme "cruelles"

Sandra Altherr, de l'organisation allemande Pro Wildlife, dénonce aussi les méthodes de mise à mort des batraciens importés affirmant que "les grenouilles sont amputées vivantes à l'autre bout du monde".

"Dans l'Union européenne, un tel pillage de la biodiversité couplé à des méthodes de mise à mort aussi cruelles ne seraient pas autorisés; la conséquence logique doit donc être l'arrêt des importations", plaident les deux associations.

Sollicité par l'AFP, Daniel Gillet, président de la Confrérie des Taste-cuisses de grenouilles de Vittel, a défendu cet événement "unique en France", qui attire des milliers de visiteurs: "Cette foire, ça va faire 50 ans qu'elle existe, ce n'est pas la première fois qu'on mange des grenouilles qui ne sont pas françaises, en raison du fait qu'il y a très peu d'élevages et qu'ils n'ont pas des grosses productions."

"Si je veux manger un lapin, un poulet ou un canard, il faut bien le passer par la lame du couteau", a-t-il par ailleurs répondu aux critiques sur la maltraitance animale.

J.D. avec AFP avec Brightcove