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Pourquoi des méduses s'échouent en nombre sur les plages de l'Atlantique

Ces derniers jours, des milliers de méduses ont été découvertes échouées sur les plages de Charente-Maritime. Un phénomène annuel, mais que le changement climatique amplifie.

Les plages de La Rochelle, de l'Île de Ré ou encore d'Oléron se sont couvertes de méduses durant le week-end de Pentecôte, à la surprise des promeneurs. Des méduses dans l'Atlantique? Si leur présence dans l'océan n'est pas nouvelle, elles prolifèrent à mesure que les eaux se réchauffent. Explications.

Tributaires des courants marins

La présence de méduses échouées "est un phénomène qui est normal, naturel et qui a lieu tous les ans, assure Jean-Michel Maggiorani, biologiste à l’aquarium de La Rochelle.

"Les méduses n’ont pas des déplacements volontaires, elles sont tributaires des courants marins, rappelle le biologiste. Il suffit donc qu’il y ait des conditions favorables pour qu’elles viennent s’échouer sur les plages."
Une méduse échouée sur une plage de Charente-Maritime
Une méduse échouée sur une plage de Charente-Maritime © BFMTV

Ces derniers temps, les vents ont créé des courants qui ont poussé les méduses vers le rivage, pointe le spécialiste. De plus, "avec l’élévation des températures, des couches d’eau chaude se forment près de la surface de la mer".

Les méduses sont alors plus abondantes en surface, où elles trouvent davantage de crustacés pour se nourrir. Dès lors, "elles sont plus facilement emportées par les courants".

Avec le réchauffement climatique, les méduses prolifèrent

Le phénomène s'observe chaque année à une période similaire: "Les méduses se reproduisent l’hiver, donc elles sont plus nombreuses au printemps, où la nourriture est abondante". Toutefois, il tend à s'amplifier avec le réchauffement climatique:

"Les méduses se reproduisent et grossissent plus rapidement dans les eaux chaudes", confirme Jean-Michel Maggiorani. "Donc elles deviennent plus nombreuses. Et on risque d’en trouver de plus en plus régulièrement sur les plages".

Le biologiste se veut cependant rassurant et rappelle que les méduses de l'Atlantique sont moins dangereuses que celles de la Méditerranée. Dans l'océan, elles trouvent en effet plus facilement leur nourriture. Par conséquent, "leur système de capture de nourriture est moins urticant" que chez leurs cousines de la mer.

Isabelle Missiaen