Des milliers de méduses se sont échouées sur les plages de Charente-Maritime

L'afflux massif de ces méduses de type Aurelia aurita, peu dangereuses pour les humains, est un phénomène naturel classique qui risque de se répéter dans les jours à venir.

Alerte aux méduses sur les plages charentaises. Au cours du week-end prolongé de la Pentecôte, de nombreux plaisanciers ont constaté la présence de milliers de ces animaux gélatineux sur les plages de Charente-Maritime. Selon le site Meduseo, la quasi-totalité du littoral départemental est concernée, dont les îles de Ré et d'Oléron et le port de La Rochelle.

Des méduses sur les plages de Charente-Maritime, fin mai 2023. © BFMTV

Principale commune touchée, Châtelaillon, où des baigneurs ont rebroussé chemin, de peur de se faire piquer. "Ça fait 20 ans que je suis ici et je n’ai jamais vu autant de méduses. On est là depuis 13h30 et les baigneurs se font très rares", dit une habitante à BFMTV.

Le département de Charente-Maritime fortement concerné par l'arrivée massive de méduses © Meduséo

Espèce peu dangereuse

Du côté de la municipalité châtelaillonnaise, on souhaite relativiser la gravité de l'épisode. Jean-Luc Staub, maire-adjoint en charge du littoral, de la mer et des marées, affirme auprès de BFMTV que les méduses de cette espèce ne représentent que très peu de risques.

"Certaines personnes, quand elles les touchent, ont quelques picotements, mais cela ne fait pas partie des méduses qui sont dangereuses", explique-t-il.

Selon France 3 Régions, ces cnidaires appartiennent à l'espèce Aurelia aurita, commune à de nombreuses mers et océans du Globe. Elle mesure de 15 à 30 centimètres de diamètre et sa piqûre provoque une inflammation superficielle qui n'excède pas deux heures, souligne Meduseo. La piqûre peut toutefois être ressentie différemment en fonction des individus.

"Phénomène parfaitement naturel"

Selon Jean-Luc Staub, ce phénomène est connu et facilement explicable. "La chaleur et les courants chauds font que ça dépose sur notre littoral un certain nombre de ces petites bêtes", confirme-t-il.

Auprès de France 3 Régions, Antoine Nowacyk, ingénieur en biologie marine, explique pour sa part que les méduses sont tributaires des courants marins. "Même si on les voit nager un peu, lors de courants forts, elles subissent les courants et parfois s'échouent. Elles ne peuvent pas lutter", dit-il, pointant également "un phénomène parfaitement naturel" qui risque de se reproduire dans les jours à venir.

Des méduses sur les plages de Charente-Maritime fin mai 2023. © BFMTV

Ce mardi, les méduses présentes sur les plages avaient déjà regagné l'océan grâce à la marée. Un ramassage des animaux restants a toutefois été organisé dans la journée par la municipalité.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV