La SPA annonce que les abandons d'animaux sont en hausse de 15% depuis le début de l'année

Le président de la SPA, Jacques-Charles Fombonne, a déclaré vendredi sur RTL que l'association avait recueilli 15% d'animaux supplémentaires sur le premier trimestre 2023, par rapport à la même période en 2022. Un phénomène qu'il lie à l'inflation, qui augmente les coûts d'entretien des animaux.

Le mois d'avril n'est pas fini, mais la SPA redoute déjà l'arrivée de l'été. Le président de l'association, Jacques-Charles Fombonne, était sur RTL ce vendredi pour alerter sur l'augmentation du nombre d'abandons d'animaux. Sur le premier trimestre 2023, la SPA a recueilli près de 8800 animaux, soit 15% de plus qu'au premier trimestre 2022, a détaillé Jacques-Charles Fombonne ce vendredi.

Une situation qu'il explique par l'inflation et la hausse des coûts associés au fait d'avoir un animal de compagnie (nourriture, litière, vétérinaire...).

"Du fait de cette inflation, on est pris entre quatre feux: davantage d'abandons, moins d'adoption, davantage de coûts d'entretien (...) et à long terme moins de dons", a-t-il développé sur RTL.

Une capacité d'accueil limitée

La stagnation, voire la baisse de la demande et la hausse des arrivées entraîne une augmentation du temps de présence des animaux dans les refuges, qui passe de 51 à 56 jours en moyenne, selon le président de l'association. La SPA est donc parfois obligée de mettre plusieurs animaux dans un même box ou de faire appel à des familles qui en accueillent temporairement.

Jeudi, Jacques-Charles Fombonne affirmait déjà à RTL que les refuges de la SPA hébergeaient actuellement 6400 animaux, pour une capacité totale de 7500: "ça veut dire que nos refuges sont quasiment à saturation".

"On redoute un peu l'arrivée de l'été et des abandons" liés à cette période, a-t-il ajouté ce vendredi.

La SPA a pris en charge 44.199 animaux abandonnés en 2022, égalant presque un record de 2019, a-t-elle annoncé en janvier. La plupart de ces animaux étaient des chats: 27.940, contre 13.373 chiens.

Sophie Cazaux