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Avant de mourir le lion Cecil a "souffert une incroyable cruauté"

Le lion Cecil encore vivant, en 2012.

Le lion Cecil encore vivant, en 2012. - ZIMBABWE NATIONAL PARKS / AFP

Un chercheur spécialiste des félins soutient que Cecil, dont la mort avait suscité en 2015 un tollé, a dû endurer 10 heures de souffrance avant de s'éteindre.

On croyait tout savoir de la mort du lion Cecil, abattu par un dentiste américain en 2015 à l'extérieur d'un parc national du Zimbabwe. La colère n'était pas retombée avant des mois. Elle pourrait être ravivée par le livre d'un scientifique spécialiste des félins, rapporte CNN. Trois ans après les faits, l'ouvrage nous en révèle davantage sur les dernières heures du grand mâle à la crinière noire et entend corriger certains malentendus.

Dans Lion Hearted: The Life and Death of Cecil and the Future of Africa's Iconic Cats (en français, Cœur de lion: la vie et la mort de Cecil et le futur des félins iconiques d'Afrique), le Dr. Andrew Loveridge expose son enquête sur la mort de l'emblématique félin. 

Ainsi selon lui, il y a méprise sur le temps d'agonie du lion qui est mort après avoir reçu une flèche. "Les médias ont rapporté que Cecil avait souffert quarante heures d'agonie, ce qui est inexact et exagéré. Il est peu probable qu'il ait vécu aussi longtemps avec une blessure thoracique aussi grave", écrit le chercheur dans un extrait révélé par National Geographic

Le lion "délibérément attiré hors du parc"

"Cependant, il n'est certainement pas mort sur le coup et a certainement beaucoup souffert: à en juger par les événements décrits par Cornelius et les données envoyées par le collier GPS, le lion blessé a probablement été tué 10 à 12 heures après avoir été blessé. (...) Cecil a souffert d'une cruauté incroyable pendant au moins 10 heures, grièvement blessé et mourant lentement", explique le chercheur.

Cette mort lente et douloureuse s'expliquerait aussi parce que "la flèche avait manqué les organes vitaux ou les artères". Selon le spécialiste l'animal n'a sans doute pu parcourir que 350 mètres entre le lieu de sa blessure initiale et le lieu où il a été abattu. 

A en croire Andrew Loveridge, le coup de grâce est venu d'une seconde flèche tirée d'un arc à poulie. Surtout, les conclusions du chercheur corroborent également les récits selon lesquels le lion aurait été délibérément attiré à l'extérieur des limites du parc national afin de contourner les règlements.

D. N.