BFM Alsace
Alsace

Vosges: la justice autorise la réintroduction de grands tétras

Oiseau symbolique de l'air pur des massifs, le grand tétras est menacé de disparition totale dans les Vosges

Oiseau symbolique de l'air pur des massifs, le grand tétras est menacé de disparition totale dans les Vosges - MAXIM MALINOVSKY © 2019 AFP

Le tribunal adminisratif de Nancy avait été saisi par cinq associations de protection de l'environnement, des animaux, ou du massif des Vosges.

Les lâchers de grand tétras pourront bien avoir lieu dans le cadre du plan de réintroduction du plus gros oiseau terrestre sauvage d'Europe dans les Vosges. Il s'agit d'une décision du tribunal administratif de Nancy, ce vendredi, qui avait été saisi d'une requête en urgence afin de faire suspendre l'arrêté préfectoral l'y autorisant.

Sept de ces volatiles, également appelés coqs de bruyère, ont été prélevés en Norvège, dont quatre sont déjà arrivés dans les Vosges, attendant cette décision de justice pour être relâchés.

Cinq associations de protection de l'environnement, des animaux, ou du massif des Vosges avaient contesté l'arrêté en justice, arguant que l'opération de réintroduction par le Parc Naturel Régional (PNR) des Ballons des Vosges était coûteuse, inutile, et néfaste pour les oiseaux prélevés en Norvège, capturés et transportés jusqu'en France.

En réponse, le juge des référés, Sébastien Davesne, a estimé dans son ordonnance que cette requête ne remplissait pas de caractère urgent. Même si "l'application de l'arrêté est imminente" - les volatiles étant déjà arrivés dans la région - le lâcher n'est "pas susceptible de porter une atteinte suffisamment grave à la protection des oiseaux (...) eu égard au nombre très limité d'oiseaux (40 par an sur cinq ans)".

"Motif d'intérêt général"

Par ailleurs, les opérations "ont été conçues par une équipe vétérinaire expérimentée et seront encadrées par deux vétérinaires", a noté le magistrat, soulignant que "le taux de mortalité lors de telles opérations est faible". Il n'est pas non plus établi que les lâchers induiraient des atteintes graves à l'environnement.

La justice a aussi conclu que cette réintroduction répondait à "un motif d'intérêt général" de préservation de la biodiversité en "évitant la disparition prochaine de cette espèce dans ce massif".

C.S. avec AFP