BFM Alsace
Alsace

Parc pédagogique, abris pour chats errants: Strasbourg lance son plan pour la protection animale

La municipalité a présenté ce mercredi sa stratégie en faveur de la cause animale, qui comprend des infrastructures comme des abris pour les chats errants ou pour les pigeons.

Un plan d'actions en faveur du bien-être animal et de la biodiversité vient d'être dévoilé à Strasbourg. La nouvelle stratégie a été présentée ce mercredi par la maire écologiste Jeanne Barseghian en compagnie de la conseillère municipale Marie-Françoise Hamard (SE). Une délégation en charge des animaux vient d'ailleurs de lui être attribuée, une première à Strasbourg.

Le zoo de l'Orangerie transformé en parc pédagogique

La présentation de la feuille de route s'est tenue dans l'enceinte de l'ancien zoo de l'Orangerie, un symbole alors que les derniers animaux sauvages viennent de quitter les lieux. Le site doit être prochainement transformé en "parc animalier pédagogique". La mairie vient de lancer un appel à projets en ce sens.

"L'ambition, c'est d'abord de permettre aux Strasbourgeois, qui ne sortent pas souvent à la campagne, de garder un lien avec les animaux. Quand le zoo existait, on leur montrait des macaques qui venaient d'Asie du Sud-Est mais ils n'ont jamais vu de hérissons", précise Marie-Françoise Hamard à BFM Alsace.

Des pigeonniers contraceptifs

La municipalité écologiste souhaite aussi installer plusieurs infrastructures pour mieux réguler certaines populations en ville et protéger les animaux sauvages ou domestiques.

À titre d'exemple, la mairie envisage la création d'abris pour les chats errants où ils pourront se nourrir ou encore de pigeonniers contraceptifs afin de limiter leur reproduction. "C'est un bel objet qui s'inscrit bien dans le paysage et qu'on installe dans les lieux où on a repéré des colonies de pigeons assez importantes", explique Marie-François Hamard sur le plateau de BFM Alsace.

"On installe à l'intérieur des petites niches pour les couples, on laisse la première ponte se reproduire et éclore pour mettre les pigeons en confiance. Puis ensuite, quand ils quittent le nid, on secoue les œufs comme ça, ils ne peuvent pas éclore", complète-t-elle en désignant cet objet comme un "leurre".

La ville de Strasbourg mise également sur la pédagogie et le dialogue pour limiter la prolifération des rats notamment. "Au lieu d'un système curatif, peu efficace, on veut mettre une stratégie inclusive en travaillant avec les habitants et les personnes concernées et préventives pour empêcher cette population de rats de se répandre trop nombreuse dans certains quartiers", détaille l'élue.

Brigade policière

Parmi les nouveautés annoncées ce mercredi après-midi, il y a aussi la création d'une brigade municipale de protection animale. À terme, la ville souhaiterait qu'un agent formé et un chien intègrent les brigades quotidiennes afin d'intervenir sur les situations d'urgence comme les cas de maltraitance.

"Les phénomènes de maltraitance ou d'abandon d'animaux domestiques ont vraiment explosé durant la période de la crise sanitaire alors, on s'est rendu compte qu'il fallait faire, à la fois, preuve de pédagogie et de senbilisation mais parfois aussi de contrôles dans des cas de maltraitance", précise la maire Jeanne Barseghian.

Enfin, une autre action phare de ce plan d'action est d'autoriser les chiens dans les tramways du réseau CTS. "Nous sommes en pourparlers avec la CTS à ce sujet", affirme Marie-Françoise Hamard.

Juliette Vignaud