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Strasbourg: l'homme qui a défenestré son chien condamné à huit mois de prison ferme

La balance de la Justice (illustration).

La balance de la Justice (illustration). - LOIC VENANCE / AFP

L'homme qui a jeté son chien du 5e étage ce lundi a été reconnu coupable en comparution immédiate.

L'homme de 39 ans qui avait défenestré son chien lundi à Strasbourg a été condamné ce mercredi en comparution immédiate à 12 mois de prison dont quatre avec sursis.

Il lui est également désormais interdit de détenir un animal. Il a aussi reçu une obligation de soin en raison de ses problèmes d'alcool.

Poursuivi pour acte de cruauté envers un animal domestique ayant entraîné la mort, le prévenu encourait 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende.

Des milliers d'euros pour les parties civiles

Le condamné devra également verser entre 1600 et 2000 euros à chacune des sept partie civiles: la société protectrice des animaux, l'association Stéphane Lamart, l'association Action protection animale, la fondation 30 millions d'amis, la fondation Brigitte Bardot, l'association pour le développement du droit animalier et enfin la Brigade de la protection animale.

Maître Céline Boutin, l'avocate du prévenu, a indiqué étudier la possibilité d'interjeter appel, "dans la mesure où (mon client) se dit innocent".

"Le tribunal a fait preuve de mesure, mais le message est lancé: on ne maltraite pas un animal, sinon il y a une réaction judiciaire, et une réaction de notre part", a quant à lui réagi Didier Reins, avocat de la Société protectrice des animaux (SPA). "À la SPA, nous poursuivons tous les actes de maltraitance animale."

Lundi, le chien avait été retrouvé agonisant au pied de l'immeuble de son propriétaire. Une voisine avait prévenu la police après qu'un automobiliste lui eut affirmé avoir "vu une heure auparavant un alcoolique jeter son chien par la fenêtre du cinquième étage".

L'animal, un pékinois, avait dû être euthanasié vu l'ampleur de ses blessures. Il avait été jeté du 5e étage par son maître, très alcoolisé au moment des faits.

Juliette Moreau Alvarez avec AFP