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INFO BFMTV. Strasbourg: l'ex-leader d'un groupuscule d'ultradroite écroué pour association de malfaiteurs

L'allégorie de la justice équilibre ses balances dans un palais de justice.

L'allégorie de la justice équilibre ses balances dans un palais de justice. - DAMIEN MEYER / AFP

L'ex-leader du mouvement d'ultradroite Bastion Social, Valentin Linder, ainsi que trois de ses complices, ont été mis en examen et placés en détention provisoire.

Quatre hommes, soupçonnés d’avoir voulu s’en prendre à l’ex-beau-frère de l’un d’entre eux, ont été mis en examen, le 15 mars, des chefs d'"association de malfaiteurs en vue de la préparation du délit de violences volontaires aggravées" par un juge d’instruction de Strasbourg (Bas-Rhin).

Parmi les mis en examen figure Valentin Linder, 30 ans, ex-leader du mouvement d’ultradroite du nom de Bastion social. Ce dernier et ses trois complices présumés, âgés de 25 à 35 ans, et dont l’un d’eux est décrit comme appartenant à la même mouvance, ont été placés en détention provisoire à l’issue de leur mise en examen.

Des aveux lors des gardes à vue

Toujours selon les informations de BFMTV, Valentin Linder est suspecté d’avoir voulu faire enlever son ex-beau-frère. Il est soupçonné d’avoir commandité l’enlèvement de l’ancien compagnon de sa sœur par ses trois complices présumés.

Comme l’avait révélé BFMTV, ces derniers, également mis en examen pour "détention illégale d’armes", avaient été interpellés le 12 mars par les policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Strasbourg. Ils avaient été arrêtés alors qu'ils attendaient la victime à la sortie de son travail à Schiltigheim, en proche banlieue de Strabourg. Valentin Linder avait été arrêté à Paris.

Les trois hommes de main avaient placé une balise de géolocalisation sur la voiture de l’ex-beau-frère pour suivre ses déplacements.

Toujours selon nos informations, ils sont passés aux aveux pendant leur garde à vue avant de désigner Valentin Linder comme l’instigateur présumé des faits.

Un groupuscule dissous en 2019

Valentin Linder s’était retrouvé à la tête de Bastion social en 2018, après la condamnation à la haine raciale de son précédent leader.

Fondé en mai 2017 à Lyon (Rhône) par des anciens membres du Groupe union défense (GUD), un syndicat étudiant d’extrême droite, ce mouvement d’ultradroite prétendait notamment "défendre le droit fondamental pour chaque peuple de vivre dans sa patrie selon ses normes culturelles, religieuses, linguistiques et ethniques".

Le mouvement avait finalement été dissous en avril 2019 en Conseil des ministres. Une décision alors justifiée par le ministère de l'Intérieur "pour mettre fin aux exactions répétées commises" par le groupuscule.

Stéphane Sellami