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Gens du voyage, Fessenheim, Stocamine: les dossiers qui attendent le nouveau préfet du Haut-Rhin

Thierry Queffélec a pris ses fonctions le 21 août dernier alors que plusieurs dossiers l'attendent déjà sur son bureau.

Il arrive tout droit de Guyanne. Depuis le 21 août, Thierry Queffélec est le nouveau préfet du Haut-Rhin. Invité de BFM Alsace ce mercredi matin, il s'est réjoui de l'accueil "chaleureux" qu'il a reçu dans le département, alors qu'il s'affaire à aller à la rencontre des acteurs du territoire.

Après ce tour du Haut-Rhin, plusieurs dossiers vont attendre le nouveau préfet sur son bureau.

"Vous avez les dossiers de l'actualité. Les gens du voyage hier, Fessenheim qui est vraiment un dossier en cours. Il y a d'autres dossiers comme Stocamine qui vont être dans l'actualité du mois de septembre", détaille-t-il à notre micro.

· Les évacuations de gens du voyage

Concernant premier point, les gens du voyage, trois campements ont été évacués ces derniers jours, rappelle le nouveau préfet ce mercredi. La dernière évacuation en date a eu lieu ce mardi matin à Hésingue où des gens du voyage étaient installés illégalement sur le site du Technoparc depuis plusieurs semaines.

"On doit sortir un chemin d'aménagement du territoire pour ces fonctions-là avant la fin de l'année. On est en train de converger vers des solutions qui sont toujours discutables, ce n'est un sujet pas simple", continue Thierry Queffélec.

Il affirme continuer le travail de son prédécesseur avec les élus dans l'espoir de clôturer le sujet "avant la fin de l'année".

· L'ancienne mine Stocamine à Wittelsheim

Un autre dossier mentionné par le préfet, et non des moindres, est celui du site de l'ancienne usine Stocamine à Wittelsheim. Début juillet, la commission chargée de l'enquête publique a rendu un avis favorable au confinement de 42.000 tonnes de déchets toxiques sous la nappe phréatique d'Alsace, un avis partagé par le ministre de l'Écologie Christophe Béchu.

Ce projet reste néanmoins très contesté par la population, comme l'indiquait la note de la commission chargée de l'enquête publique: "Les avis favorables au projet se comptent sur les doigts de la main. La très grande majorité des avis exprimés, notamment une pétition reprise par 981 personnes, s'oppose au projet de stockage souterrain des produits dangereux."

L'association Alsace Nature compte continuer de se battre alors qu'un décret pour relancer les travaux d'enfouissement doit être publié en septembre. "Dès que l'arrêté sera pris, on le contestera. Il ne nous semble pas conforme au droit ni à la réalité de la situation", affirmait François Zind, avocat d'Alsace Nature, à BFM Alsace fin juillet.

Autre sujet qui agite régulièrement le Haut-Rhin depuis des années: Fessenheim. La centrale nucléaire de la commune a été officiellement débranchée du réseau électrique national le 29 juin 2020 après 43 ans de service.

Deux ans après l'arrêt complet, le combustible nucléaire a fini d'être évacué en août dernier, vers le site de recyclage de la Hague, en Normandie. Le pré-démantèlement continue toujours alors que le démantèlement devrait débuter à l'horizon 2026, quand l'Autorité de la sûreté nucléaire aura donné un avis favorable.

Mi-juin, le fabricant allemand de matériels de chantier Liebherr a annoncé l'implantation d'une nouvelle usine dans deux ans, sur une zone industrielle destinée à reconvertir le territoire de l'ancienne centrale nucléaire. Elle devrait permettre la création de près de 300 emplois.

· Des policiers en moins à Mulhouse

Le commissariat de Mulhouse va perdre 21 postes d'ici septembre (les effectifs passant de 304 à 283), ont révélé nos confrères de France Bleu Alsace mardi. Si d'autres ville comme Colmar et Witenheim gagne des fonctionnaires, Saint-Louis en perd également, ce qui revient à 13 postes en moins sur l'ensemble du Haut-Rhin.

Cette situation inquiète les syndicats qui ont demandé à rencontrer le nouveau préfet du Haut-Rhin. Ce dernier affirme ce mercredi sur notre antenne qu'il le fera avec "grand plaisir".

"Les problèmes d'affectations, j'ai l'impression que c'est de la gestion frictionnelle. Il est important d'avoir les effectifs et les bons effectifs", assure Thierry Queffélec.

Outre ces thématiques bien précises, le préfet du Haut-Rhin assure qu'il va également s'atteler à la "compréhension du département", entre développement économique et gestion de l'eau.

Marine Langlois