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Ce que l’on sait de l'agression au couteau près d’une école à Souffelweyersheim

Deux fillettes âgées de sept ans et de 11 ans ont été légèrement blessées ce jeudi 18 avril lors d'une agression au couteau survenue à Souffelweyersheim, dans le Bas-Rhin, dans la rue de l'école. Un suspect a été arrêté.

Deux fillettes âgées de sept ans et de 11 ans ont été légèrement blessées, jeudi 18 avril, lors d’une agression au couteau près d’une école à Souffelweyersheim (Bas-Rhin). Un suspect a été interpellé après les faits.

· Deux fillettes agressées au couteau

Peu avant 14 heures, une agression au couteau s'est produite à proximité d’une école à Souffelweyersheim (Bas-Rhin), ce jeudi 18 avril. La première petite victime, âgée de 11 ans, a été blessée au cou lors de l'entrée des élèves à l'école Dannenberge, a détaillé Yolande Renzi, la procureure de la République de Strasboug, dans un communiqué. Un membre de l'établissement a alors donné l'alerte après l'agression.

Le suspect a continué sa course à pied. En route, il a croisé une maman qui amenait sa fille de sept ans à l'école à la sortie d'un square. Dans sa course, l'homme a porté un coup à la fillette, "la blessant légèrement à la nuque", a poursuivi le parquet.

Après les faits, les deux victimes ont été prises en charge en "urgence relative", a indiqué la préfecture du Bas-Rhin dans un communiqué. Selon l’AFP, les deux petites victimes ont été hospitalisées en urgences pédiatriques pour des "blessures superficielles".

Les deux victimes sont sorties de l'hôpital au cours de la journée avec "des blessures physiques légères", a annoncé le parquet.

· Un suspect interpellé

Un suspect a été interpellé cinq à dix minutes après les faits dans le square de la rue de l’école. Il n’avait plus de couteau en main au moment de son arrestation. "Le mis en cause a été placé en garde à vue après qu'il se soit rebellé lors de son interpellation", a indiqué Yolande Renzi, procureure de la République de Strasbourg dans un communiqué.

Le suspect est un homme de 30 ans "sans antécédents judiciaires au casier et présentant des fragilités psychiatriques d'après les premiers éléments recueillis", a poursuivi le parquet. L'homme est en rupture de traitement depuis novembre 2023 et avait tenté de se suicider en 2022, a indiqué une source proche de l'enquête à BFMTV. Il avait disparu mercredi soir dans un état suicidaire.

· "Pas d'élément de radicalisation"

L’homme n’est "pas connu des services" et ses motivations "ne semblent pas en lien avec une radicalisation" a indiqué, de son côté, la gendarmerie auprès de l’AFP. Le parquet national antiterroriste est, comme souvent dans ce genre d'affaires, en "évaluation" sur ces faits. Mais à ce stade, il n’existe pas d’éléments particuliers qui impliquent une saisine. Une enquête a été ouverte.

"Aucun élément de radicalisation n'est connu le concernant et aucun élément ne permet de rattacher ces agressions à un acte terroriste", a précisé la procureure de la République de Strasbourg.

Plusieurs heures après l'agression au couteau des deux fillettes, "les motivations du principal suspect demeurent inconnues (...) celui-ci mettant en avant son état de santé mentale", a souligné le parquet de Strasbourg.

Une enquête des chefs de "tentative d'homicides volontaires sur mineurs de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte et confiée à la gendarmerie de Strasbourg après les faits.

· Les élèves momentanément confinés

Les enfants de l’école élémentaire située dans la rue où les agressions se sont déroulées ont été confinés dans leur établissement scolaire, a appris BFM Alsace auprès d’un conseiller municipal.

L'une des élèves présente à l'école lors du confinement a expliqué à BFM Alsace que la situation a été très angoissante pour ses camarades. Beaucoup ont pleuré. "On devait être assis", raconte Cyrine. "Le maître nous disait de ne pas paniquer. La porte était fermée à clef."

Le confinement a été levé aux alentours de 16 heures et les parents, inquiets, ont pu récupérer leurs enfants.

"J'étais paniquée en pensant à mon fils, rapporte une mère de famille à BFM Alsace. Et surtout que je ne sais pas ce qu'il se passe donc on est un peu inquiet. Ça me fait de la peine de savoir qu'il peut se passer quelque chose comme ça dans une école. On est plus en sécurité nulle part."

Au cours d’un point de situation, un porte-parole de la préfecture a expliqué aux parents des élèves que la situation était sous contrôle et que la menace était désormais écartée.

"Les levées de doutes ont été faites par la gendarmerie, les enfants sont en sécurité, il n'y a plus aucun danger. (...) Les choses ont été faites avec un grand professionnalisme. Tous les plans ont été appliqués, les enfants ont été tout de suite mis en sécurité", a annoncé Jean-Baptiste Peyrat, en assurant que l'assaillant n'était pas entré dans l'école.

· Une cellule psychologique ouverte

La préfecture a également annoncé l’ouverture d’une cellule d’urgence médico-psychologique au sein de l’école concernée. Cette cellule psychologique sera prolongée autant que nécessaire, a précisé le rectorat de Strasbourg à BFMTV.

Une équipe mobile de sécurité a également été mobilisée sur place. Le recteur de Strasbourg, Olivier Faron, et le directeur des services départementaux de l'Éducation nationale (DASEN) ont également fait le déplacement.

La ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse Nicole Belloubet a réagi sur X à l'agression des deux fillettes: "Je leur apporte tout mon soutien ainsi qu'à leurs familles".

· Une collégienne meurt d'un malaise cardiaque lors du confinement

La préfecture du Bas-Rhin a indiqué qu'une élève de 4e au collège des Sept-Arpents a fait un malaise cardiaque "lors du confinement des élèves au moment de l'intervention des forces de l'ordre" à la suite de l'agression devant l'école Dannenberger.

Les équipes du collège lui ont prodigué les gestes de premiers secours et ont appelé le Samu. Elle a ensuite été transportée aux urgences de Hautepierre à Strasbourg dans un état grave.

"Les investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt est intervenu", a indiqué la procureure de la République de Strasbourg dans son communiqué.

La collégienne victime du malaise cardique est morte, indique ce vendredi le rectorat à l'AFP et a appris BFMTV de sources concordantes. "Elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

Léo Fleurence, Matthias Tesson, Mélanie Vecchio et Véronique Fèvre, avec Charlotte Lesage