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Attentat de Strasbourg en 2018: un des accusés jugé dans un procès ultérieur pour des raisons de santé

Des passants déposent fleurs et bougies en hommage aux victimes de l'attentat de Strasbourg, le 12 décembre 2018.

Des passants déposent fleurs et bougies en hommage aux victimes de l'attentat de Strasbourg, le 12 décembre 2018. - Patrick Hertzog - AFP

Un des accusés qui devait être jugé pour son rôle dans l'attentat de Strasbourg de 2018 ne comparaîtra pas au procès pour des raisons de santé. Il sera jugé ultérieurement.

Un des accusés qui doit être jugé pour son rôle dans l'attentat au marché de Noël de Strasbourg, qui avait fait cinq morts en 2018, ne comparaîtra pas au procès qui doit débuter fin février à Paris et sera jugé ultérieurement, pour des raisons de santé, a indiqué mardi 19 décembre une source judiciaire.

Selon cette source, qui confirmait une information des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), la présidente de la cour d'assises spéciale a ordonné lundi une disjonction au vu des conclusions d'une expertise médicale concernant un des suspects, Albert Bodein, âgé de 83 ans.

Les quatre autres suspects dans ce dossier seront jugés du 29 février au 5 avril.

Cinq morts et une dizaine de blessés

Le 11 décembre 2018, peu avant 20 heures Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans, fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d'un revolver et d'un couteau, dans le centre historique de Strasbourg où se tenait le traditionnel marché de Noël.

Déambulant dans les rues, il avait tué au hasard cinq hommes: un journaliste italien de 29 ans, un musicien strasbourgeois d'origine polonaise de 36 ans, une touriste thaïlandaise de 45 ans, un retraité de 61 ans et un garagiste vivant à Strasbourg, d'origine afghane, de 45 ans.

Une dizaine de personnes avaient également été blessées.

Une vidéo d'allégeance au groupe Etat islamique

Blessé par les tirs de militaires, l'assaillant était parvenu à s'échapper en taxi. Après 48 heures de traque, il avait été tué par une patrouille de police dans le quartier du Neudorf, situé dans le sud de Strasbourg.

Une vidéo d'allégeance au groupe Etat islamique (EI) avait ensuite été retrouvée sur une clé USB qui lui appartenait.

Les juges d'instruction n'ont retenu la qualification terroriste que pour un des cinq hommes qui comparaîtront aux assises.

Audrey Mondjehi, de nationalité ivoirienne, ami et ancien codétenu de Chérif Chekatt, est suspecté de l'avoir assisté dans ses démarches, notamment en lui permettant de se procurer l'arme utilisée lors de l'attentat. Il sera jugé pour complicité d'assassinats et tentatives, en relation avec une entreprise terroriste.

Les quatre autres suspects, dont Albert Bodein, sont renvoyés devant la cour d'assises pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes, sans qualification terroriste. Ils sont soupçonnés, à des degrés divers, d'avoir permis la fourniture de l'arme utilisée lors de l'attentat.

N.A. avec AFP