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11 morts, 42 blessés: le procès du déraillement mortel du TGV à Eckwersheim s'ouvre ce lundi

Le samedi 14 novembre 2015, 11 personnes sont mortes et 42 autres blessées après le déraillement d’un train à grande vitesse qui circulait en direction de Strasbourg.

Les familles espèrent enfin des réponses. Ce lundi 4 mars s’ouvre le procès de l’accident du TGV à Eckwersheim devant le tribunal correctionnel de Paris.

La SNCF, ses filiales Systra (commanditaire des essais) et SNCF Réseau (gestionnaire des voies) ainsi que trois personnes physiques (le conducteur titulaire, un cadre de la SNCF chargé de lui donner les consignes de freinage et d'accélération et un ingénieur de Systra, chargé de renseigner le conducteur sur les particularités de la voie) sont sur le banc des prévenus.

Ils sont poursuivis pour homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité. Le procès doit se tenir jusqu'au 16 mai. Au total, 89 personnes se sont constituées parties civiles.

11 morts et 42 blessés

Le samedi 14 novembre 2015, à 15h04, 11 personnes sont mortes et 42 autres blessées, dont la moitié grièvement, après le déraillement d’un train à grande vitesse qui circulait en direction de Strasbourg.

53 passagers se trouvaient à bord du TGV dont de nombreux techniciens de la SNCF et Systra, une de ses filiales, ainsi que des membres de leurs familles. Tous participaient à l’ultime test du tronçon de la ligne à grande vitesse Est qui devait être lancé cinq mois plus tard.

A quelques mètres de l’arrivée, le train, qui affichait 265 km/h au compteur, une vitesse supérieure aux 176 km/h prévus sur la feuille de route, a déraillé et chuté dans le canal de la Marne au Rhin, 200 mètres après le passage d’une courbe très prononcée.

Cet accident mortel est le premier depuis la mise en service des TGV, 34 ans plus tôt.

Vitesse excessive, freinage tardif

Après le drame, l’enquête a été confiée au pôle accident collectif du tribunal judiciaire de Paris. Selon les experts, la vitesse excessive et le freinage tardif sont à l’origine de l’accident ainsi que le manque de communication et l’inexpérience de certains membres de l’équipage.

En octobre 2016, trois employés sont mis en examen. Un an plus tard, la SNCF et Syntra sont également mis en examen puis SNCF réseau en 2019.

Léo Fleurence avec Charlotte Lesage