J'achète, j'achète pas? Samsung Galaxy A54 5G: un best-seller annoncé à moins de 500 euros
Depuis plusieurs années, Samsung a investi le milieu de gamme avec des produits directement inspirés de ses modèles premium pour l’essentiel, mais capables de concessions pour tenir un prix plus serré. Le Galaxy A54 5G ne déroge pas à la règle et vient une fois de plus tenter de maintenir le standing du sud-coréen sur ce marché tant convoité. Pour faire passer un prix reparti un peu à la hausse (à partir de 499 euros, soit 40 euros de plus que le Galaxy A53), Samsung lui octroie quelques atouts non négligeables au niveau de l’écran, du design et des performances, ou encore de la compatibilité 5G (avec en prime la prise en charge du Wifi 6 et du Bluetooth 5.3). Est-ce suffisant pour rester le roi à moins de 500 euros? Nous l’avons testé plusieurs semaines pour vérifier.
Ses atouts
Un design qui rappelle le Galaxy S23
Pour séduire ceux qui ne peuvent pas craquer pour le Galaxy S23/S23+/S23 Ultra, Samsung a décidé d’offrir à son milieu de gamme des lignes similaires. Comme les Galaxy A14 et Galaxy A34, le Galaxy A54 5G arbore un look assez semblable avec ses capteurs photo au dos alignés verticalement et directement enchâssés dans le dos lisse en verre coloré (vert citron, lavande, blanc ou noir). C’est assez élégant et les contours arrondis en plastique façon aluminium brossé ajoutent à cette sensation de finitions premium. Malgré un écran de 6,4 pouces et des bords assez visibles, le Galaxy A54 tient bien en main et affiche un gabarit bien équilibré, sans être trop imposant (15,8 cm de haut et 7,67 cm de large pour 8,2 mm d’épaisseur).
Deux petites choses à savoir: il n’est pas léger, même si son poids est bien réparti (202 g), et son dos en verre aimera beaucoup vos traces de doigt. Mais le tout est sobre et efficace, les boutons tombent bien sous les doigts, tout comme le lecteur d’empreintes plutôt réactif sous l’écran. Et il peut accueillir deux SIM dans le tiroir du haut ou bien une carte SIM et une carte microSD pour ajouter jusqu’à 1 To de stockage aux 128 ou 256 Go déjà présents.
L’écran flamboyant
Que ce soit pour jouer, consulter des applications, regarder des photos ou vidéos, lire vos mails ou naviguer sur internet, l’écran du Galaxy A54 est d’excellente qualité. Il embarque une dalle Amoled Full HD+ de 6,4 pouces (un peu plus petite que celle du Galaxy A53 de 6,5 pouces), avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz (variable à 60 Hz si besoin).
Point fort de Samsung depuis longtemps, l’écran ne déçoit pas et se montre plutôt premium pour du milieu de gamme. Il est très lumineux en toutes circonstances (pic à 1000 cd/m² annoncé), notamment en plein soleil. Pensez à aller dans les réglages pour désactiver le mode Vif et passer en Naturel si vous trouvez les couleurs trop pétantes.
La photo honnête, mais…
Si son prédécesseur arborait quatre capteurs au dos, le Galaxy A54 la joue plus humble en se contentant de trois: capteur principal de 50 Mpx (contre 64 Mpx précédemment), ultra grand-angle de 12 Mpx et macro de 5 Mpx. Les photos avec le capteur principal sont assez belles et détaillées, vives et réalistes au niveau des couleurs. On pourra aussi les trouver une chouille tirant un peu trop vers le bleu et l’appareil a une fâcheuse tendance à se montrer bien plus flatteur avec la réalité en donnant un coup de lumière parfois un peu extrême alors que le ciel est plutôt gris.
Les photos de l’ultra grand-angle sont plutôt belles, mais pas extrêmement nettes. Le mode macro n’est pas terrible et, comme bien souvent, pas très utile, même en s’approchant énormément. Si c’est votre priorité photographique, ce n’est pas le smartphone qu’il vous faut.
Le Galaxy A54 est très bien pour faire de la photo standard de qualité, mais il manque un peu de polyvalence. Le mode portrait souvent plébiscité ne s’en sort pas trop mal avec des flous d’arrière-plan réussis qui mettent le sujet bien plus en avant. Mais on est loin des rendus de photophones ou de smartphones un peu plus onéreux.
De nuit, les prouesses du nouveau venu sont plutôt honnêtes. La photo en basse luminosité a tendance à capter énormément de lumière et l’algorithme, à en faire une photo un peu trop éclairée, même dans le noir, lui faisant perdre un peu de sa composition et de sa chaleur réelle. C’est un peu sans vie voire flou. Avec le mode 50 Mpx (à trouver dans les réglages de l’appareil photo, il n’est pas automatique), on n’obtient pas un résultat meilleur.
Les selfies grâce au capteur en façade de 32 Mpx sont honnêtes, mais à la condition d’être dans un environnement plutôt lumineux ou bien éclairé. Sinon, même l’aide de l’IA pour embellir le rendu, ne suffira pas à en faire votre prochaine photo d’identité de haut vol. Le flou peut être ajusté pour se faire un peu plus naturel.
Le Galaxy A54 5G filme jusqu'en 4K/30 images par seconde.
De la puissance et de la fluidité dignes du haut de gamme
Milieu de gamme faisant, le Galaxy A54 ne s’appuie évidemment pas sur le dernier Snapdragon 8 Gen 2 comme les Galaxy S23, mais sur la (très probable) dernière puce conçue en interne, l’Exynos 1380 (avec 8 Go de RAM). Elle se montre largement suffisante pour ce type de smartphone et répond à toutes les demandes, soutient le jeu mobile et la photo. Certes, elle fait le strict minimum pour l’appareil, mais elle le fait bien.
On trouvera des puces plus véloces et performantes chez Xiaomi ou Google avec le Pixel 6a. Son principal atout est de faire parfaitement bien tourner One UI 5, l’interface Samsung basée sur Android 13. C’est fluide, facile à prendre en main et assez intuitif avec de petits ajouts maison intéressants (Mode Travail, Sommeil, Cinéma ou autres pour ne pas être dérangé, routines à configurer, widgets, multifenêtres, etc.).
Nos réserves
La charge pas très rapide et l’autonomie passable
Samsung a mis une batterie de 5000 mAh dans son Galaxy A54 5G. Une capacité devenue standard, mais qui dépend toujours de son optimisation et de sa qualité de charge. Le fabricant l’a limitée à 25 W et cela se ressent. Il faut compter entre 1h20 et 1h30 pour le recharger complètement (on avait récupéré 50% d’autonomie en moins de 30 minutes). De plus, il ne propose pas de charge sans fil ni même d’ailleurs de chargeur dans la boîte quand d’autres s’y astreignent encore, notamment sur le milieu de gamme. Côté autonomie, il est dans la moyenne avec une bonne journée, voire un peu plus si vous n’êtes pas un gros utilisateur.
Un smartphone qui chauffe en jeu
Attention si vous êtes un adepte de Fortnite ou Gershin Impact, ou tout autre jeu qui va solliciter les performances de l’appareil. Il a tendance à rapidement chauffer et vos doigts le ressentiront vite. L’écran aussi avec quelques freezes constatés.
Pas de prise jack
À vouloir faire comme son haut de gamme, Samsung a retiré un élément qui fait souvent la force et la décision dans les achats des consommateurs sur ce segment de prix: la prise jack pour des écouteurs filaires. Certes, le Galaxy A54 profite d’une excellente connexion Bluetooth 5.3, mais si vous avez encore des écouteurs avec fil, vous ne pourrez pas les utiliser avec ce smartphone, à moins de disposer d’un adaptateur USB-C/jack. Évidemment en supplément.
Conclusion
Une fois encore, la gamme Galaxy A5X de Samsung est une belle réussite. Le Galaxy A54 5G figure incontestablement très haut sur la liste des smartphones à mettre entre toutes les mains si vous ne recherchez pas de premium et des fonctionnalités de pointe en photo ou autres. Il fait plus que correctement le travail dans tous les domaines.
Néanmoins, sur le segment très compétitif du milieu de gamme, s’il tire son épingle du jeu, il faut aussi savoir qu’il y aura des petites concessions à faire pour rester à ce tarif. L’écran Amoled est de très bonne qualité, l’autonomie correcte, la photo aussi pour le tout-venant et des photos basiques. Mais si vous commencez à vouloir faire de la photo macro ou profiter d’un ultra grand-angle efficace, il vaudra mieux vous tourner vers le Oppo Reno 8 ou encore le Motorola Edge 30 plus costauds. Mais, par rapport à d’autres sérieux concurrents, il a pour lui de voir loin avec quatre ans de mises à jour d’Android et cinq ans de mises à jour de sécurité assurés. Du bon, pour longtemps.
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