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Société

Tatouage: un tiers des encres contrôlées par la Répression des fraudes "pas conformes ou dangereuses"

Des bouteilles d'encre de tatouage au salon de tatouage Tin-Tin Tatouages à Paris, le 28 février 2020. (photo d'illustration)

Des bouteilles d'encre de tatouage au salon de tatouage Tin-Tin Tatouages à Paris, le 28 février 2020. (photo d'illustration) - JOEL SAGET / AFP

Lors d'une enquête sur 34 produits, la DGCCRF évoque des résultats "particulièrement préoccupants", avec par exemple une teneur en plomb supérieure au seuil utilisé ou des produits non stériles.

Alerte sur la qualité des encres de tatouages. Sur plus d'une trentaine de produits contrôlés par la Répression des fraudes (DGCCRF), un tiers n'étaient "pas conformes ou dangereux", avec des cas de teneur en plomb illicite, a alerté ce service de Bercy ce vendredi 3 mai.

"Nous avons fait une enquête portant sur 34 produits et nous avons vu qu'un tiers de produits n'étaient pas conformes ou dangereux", a expliqué la directrice générale Sarah Lacoche, lors de la présentation du bilan annuel de ce service chargé de la protection des consommateurs.

Elle a évoqué certains résultats "particulièrement préoccupants" avec, dans le cas de certaines encres de tatouage, "une teneur en plomb supérieure au seuil" autorisé et dans d'autres cas "des produits qui étaient non stériles".

Des encres non stériles

Début avril, la DGCCRF avait indiqué sur son site internet que des analyses menées par le laboratoire d'analyse qu'elle partage avec les Douanes avaient démontré "que les encres de tatouage noire CI77266 et bleue CI77007, de la marque FERBER TATTOO INK" n'étaient pas stériles et exposaient les personnes tatouées à des infections.

La DGCCRF indiquait avoir "effectué des prélèvements chez des importateurs et des grossistes du secteur des encres de tatouage, ainsi que sur des sites internet".

Elle précise dans son rapport annuel publié ce vendredi qu'"une partie des vérifications" effectuées, initiées à partir du second semestre 2023, s'inscrivaient "dans une action conjointe européenne". Les résultats d'analyse sont "encore partiels".

Dans ce genre de cas, "tout l'enjeu est d'essayer d'identifier le plus possible ce qui a été diffusé sur le marché", soit en identifiant via les numéros de lots "les entreprises qui ont pu en acheter", soit de diffuser des informations "aux représentants des fédérations, en tout cas celles qui sont un peu structurées", a expliqué Sarah Lacoche.

S.R. avec AFP