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Rennes

Loi immigration: incidents lors d'une manifestation à Rennes, une enquête ouverte

L'ambiance s'est rapidement tendue ce jeudi soir à Rennes et des manifestants, souvent vêtus de noir et le visage caché, ont brisé au passage plusieurs vitrines de commerces et tenté de mettre le feu à une agence bancaire place Hoche.

Plusieurs centaines de personnes, masquées et cagoulées pour la plupart, ont défilé jeudi soir dans le centre de Rennes pour dénoncer la loi immigration, brisant au passage les vitrines de plusieurs commerces dont certains ont été pillés, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Cette manifestation non autorisée, à l'appel de plusieurs mouvements d'extrême gauche et d'étudiants de l'université Rennes 2, a rassemblé environ 450 personnes selon la préfecture.

Le parquet a annoncé dans la nuit l'ouverture d'une "enquête pour dégradations et vols en réunion". Cette enquête est confiée à la "division de la criminalité territoriale de la DIPN" (Direction interdépartementale de la police nationale), a précisé le procureur de Rennes, Philippe Astruc.

Des voitures endommagées

Selon le magistrat, les constatations des dégâts par des officiers de police judiciaire sont "en cours. Sans doute une quinzaine de commerces concernés".

Parti dans le calme de la place Sainte-Anne vers 20h30, le cortège a sillonné le centre-ville derrière une banderole proclamant "loi raciste réponse anti fasciste". Une enseigne de vêtements Crazy Republic a également été prise pour cible par des manifestants qui ont brisé la vitrine et emporté des vêtements. Plusieurs autres magasins ont été la cible de pillages.

De nombreuses poubelles ont été incendiées et des voitures endommagées. Des barricades faites de poubelles et de grilles de chantier ont été érigées en plusieurs endroits du centre-ville. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de repousser les protestataires.

Cette manifestation est intervenue quelques heures après que le Conseil constitutionnel a très largement censuré la loi immigration. Le gouvernement a annoncé qu'il s'apprêtait à promulguer le texte "dans les prochaines heures" pour appliquer les premières mesures "dès ce weekend".

A.G avec AFP