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"Je dis qu'il faut discuter": critiqué après ses propos sur l'Ukraine, Sarkozy appelle à trouver "un compromis"

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy le 7 mai 2022 à Paris

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy le 7 mai 2022 à Paris - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Invité sur le plateau du 20H de TF1, l'ancien président de la République a répondu aux critiques sur ses propos tenus au sujet de la guerre en Ukraine dans son livre "Le Temps des combats".

Nicolas Sarkozy sommé de s'expliquer. L'ancien président de la République est revenu ce mercredi au micro du 20H de TF1 sur les propos qu'il tient au sujet de la guerre en Ukraine dans son nouvel ouvrage, Le Temps des combats. "Comment on aide l'Ukraine? Je dis qu'il faut discuter", assure Nicolas Sarkozy.

Son plaidoyer pour une Ukraine "neutre" et un référendum censé "entériner" l'annexion de la Crimée a suscité de nombreuses critiques de politiques et d'experts qui ont jugé "honteux" les propos de l'ex-chef de la droite, l'accusant d'être "acheté" par la Russie de Poutine.

"Il y a deux façons de gagner une guerre. Soit vous anéantissez l'adversaire, soit vous discutez avec lui et vous trouvez un compromis", s'est défendu l'ancien locataire de l'Élysée ce mercredi.

"On ne peut plus parler de rien"

"Vous prononcez le mot immigration, vous êtes un raciste... Vous dites qu'il y a un problème dans les banlieues, ouhlala vous êtes d'extrême droite.... Vous dites qu'on est en guerre avec une puissance nucléaire, et vous êtes accusé d'être un suppo de Poutine", explique Nicolas Sarkozy, estimant qu'"on ne peut plus parler de rien" en France.

"Arrêtez de parler, d'acheter des avions, des munitions, des chars. Il faut trouver une solution qui préserve les intérêts de l'Ukraine (...) mais qui fait comprendre aux gens que la Russie ne déménagera pas", plaide l'ancien président de la République.

"On ne se réconcilie qu'avec ses adversaires", souligne Nicolas Sarkozy, qui estime que "la voix de la diplomatie n'a pas été utilisée jusqu'au bout" alors que l'Europe et le monde "dansent au bord d'un volcan."

Ce mercredi, quelques heures avant l'intervie de Nicolas Sarkozy à TF1, Emmanuel Macron a martelé mercredi que la France ne reconnaissait pas "l'annexion par la Russie de territoires ukrainiens".

"La France ne reconnaît ni l'annexion par la Russie de territoires ukrainiens ni les résultats des simulacres d'élections qui ont été organisées", a déclaré le président de la République.

Ariel Guez