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"On ne peut pas demander une pause au réchauffement climatique": Rousseau répond à Macron sur les normes environnementales

La députée écologiste Sandrine Rousseau a dénoncé dimanche des propos sans "logique" d'Emmanuel Macron, alors que le président a appelé en faveur d'une "pause réglementaire européenne" sur les normes environnementales.

La députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau a réagi, ce dimanche dans "BFM Politique", aux propos d'Emmanuel Macron qui avait appelé cette semaine à une "pause réglementaire européenne" sur les normes environnementales, assurant "qu'on ne pouvait pas demander une pause au réchauffement climatique de trois, quatre ans".

"On ne négocie pas avec les limites planétaires, on ne négocie pas avec le réchauffement climatique (...), il est à nos portes", clame-t-elle à notre micro.

La députée estime qu'il n'y a "pas de logique à demander une mise en pause des normes environnementales quand on est dans une situation de bascule (...), de gravité extrême sur la question écologique".

Macron "techno-utopiste"

"On est dans une situation extrêmement critique (...), on est aveugle à ce qui se prépare", déplore-t-elle.

"On a trois ans pour agir, changer radicalement nos modes de production et de consmmation", estime-t-elle.

La députée EELV a qualifié Emmanuel Macron de "techno-utopiste". "On fait comme si on allait avoir des innovations (...) qui vont faire en sorte qu'on n'émette plus de carbone, mais l'ampleur de la crise n'est pas à ce niveau-là", s'alarme-t-elle encore.

Les propos de Macron à l'origine d'un tollé

Emmanuel Macron a appelé jeudi lors d'un déplacement à Dunkerque à "une pause réglementaire européenne", estimant que les normes environnementales de l'UE étaient déjà plus strictes qu'ailleurs et qu'il fallait désormais de la "stabilité". Une déclaration assumée le lendemain. "N'en rajoutons pas plus", a réaffirmé ensuite vendredi le président.

Ses propos ont suscité de vives réactions, notamment de la part d'élus écologistes. "C'est absolument irresponsable", s'était déjà indignée Sandrine Rousseau vendredi sur France Info.

La sortie du chef de l'État a poussé le gouvernement à réagir pour tempérer ces propos. "Il n'y a pas du tout de pause dans l'ambition climatique" de la France, a assuré samedi la Première ministre Élisabeth Borne depuis La Réunion où elle était en déplacement.

Juliette Desmonceaux