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Élysée

Rachida Dati: Emmanuel Macron juge qu'"il n'y a pas de changement de règle" sur les ministres mis en examen

Alors qu'il a nommé une ministre de la Culture mise en examen, contrairement à une promesse de campagne en 2017, Emmanuel Macron a insisté sur le respect de la présomption d'innocence.

Interrogé en conférence de presse sur l'arrivée de Rachida Dati à au ministère de la Culture, mise en examen depuis 2021, Emmanuel Macron a assuré qu'il n'y avait "pas de changement de règle".

"Je me suis appuyé sur un changement des règles simple: Depuis 10 ans maintenant dans notre pays, il n’y a plus d’instruction individuelle sur les dossiers", a-t-il justifié.

C'est pourquoi "il n’y a pas de règle car sinon je reconnaîtrais moins à un responsable politique la présomption d’innocence qu’à d’autres".

De Bayrou à Dati

Lors de sa campagne en 2017, Emmanuel Macron avait promis qu'aucun mis en examen sous sa présidence ne pourrait rester au gouvernement.

Le chef de l'État a alors été interrogé sur le cas de François Bayrou en 2017, qui avait quitté le gouvernement et son poste de garde des Sceaux, alors qu'il était au centre d'une enquête sur des présumés emplois fictifs d'assistants parlementaires européens du MoDem.

Rachida Dati, superstar du remaniement
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"Je ne lui ai pas demandé de quitter le gouvernement", a déclaré Emmanuel Macron.

Plus récemment, Éric Dupond-Moretti a été maintenu au gouvernement en dépit de sa mise en examen puis de son procès pour lequel il a été relaxé. Et depuis la semaine dernière, c'est Rachida Dati qui a intégré le gouvernement malgré sa mise en examen pour "corruption" et "trafic d'influence" depuis 2021.

Elle est soupçonnée d'avoir touché 900.000 euros sur trois ans (2009, 2010, 2011) de la part de Renault pour exercer une forme de lobbying au Parlement européen.

Théo Putavy