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Police-Justice

"French Bukkake": un ex-conseiller ministériel reconverti dans le porno en garde à vue

Quatre personnes ont été mises en examen samedi à Paris pour "viol, proxénétisme aggravé et traite d'être humain aggravée" et deux d'entre elles ont été incarcérées, dont un producteur réputé dans l'industrie pornographique

Quatre personnes ont été mises en examen samedi à Paris pour "viol, proxénétisme aggravé et traite d'être humain aggravée" et deux d'entre elles ont été incarcérées, dont un producteur réputé dans l'industrie pornographique - Gabriel BOUYS © 2019 AFP

L'homme, dont le pseudonyme est "Rick Angel", est soupçonné d'avoir imposé à plusieurs actrices des pratiques sexuelles violentes lors des tournages de ses films, alors qu'elles n'étaient pas consentantes.

Âgé d'une quarantaine d'années, le producteur et acteur de films pornographiques connu sous le nom de "Rick Angel" a été placé en garde à vue ce mardi matin par les gendarmes de la section de recherches de Paris, a appris BFMTV de source judiciaire confirmant une information du Parisien. Il doit être présenté à un magistrat instructeur, ce mercredi, en vue d'une mise en examen. 

Le nom de cet homme, par ailleurs ancien conseiller place Beauvau à l'époque où Michèle Alliot-Marie était ministre de l'Intérieur, revenait avec insistance dans l'enquête sur la plateforme de vidéos "French Bukkake". Ce dossier judiciaire tentaculaire vise notamment des faits de "viols en réunion", de "traite des êtres humains" et de "proxénétisme aggravé".

Réfugié au Mexique depuis plusieurs mois, il s'est finalement présenté de lui-même mardi matin aux enquêteurs français, selon les informations recueillies par BFMTV.

12 personnes déjà mises en examen

Guillaume F., de son vrai nom, est soupçonné d'avoir imposé à plusieurs actrices des pratiques sexuelles violentes lors des tournages de ses films, alors qu'elles n'étaient pas consentantes.

Certaines des jeunes femmes l'accusent également de leur avoir menti, en assurant que les séquences filmées seraient toujours diffusées à l'étranger alors qu'elles étaient destinées à des plateformes françaises dotées d'une très large audience.

Dans ce dossier, la justice a déjà procédé à la mise en examen de douze personnes, acteurs, réalisateurs ou producteurs. Une cinquantaine de victimes potentielles ont été identifiées.

Vincent Vantighem avec M.D.