Colère des agriculteurs: 15 personnes interpellées près de Rungis pour "entrave à la circulation"
15 personnes ont été interpellées ce mercredi 31 janvier près du marché de gros de Rungis que les agriculteurs en colère, réunis en convoi, menacent d'investir, a appris BFMTV.
Elles sont en garde à vue au commissariat de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) pour délit d'entrave à la circulation des véhicules sur la voie publique, ce qui peut entraîner une peine allant jusqu'à 2 ans de prison, et 4.500 euros d'amende.
Invité de France 2 ce mercredi, Gérald Darmanin a rappelé les "lignes rouges" du gouvernement: ne pas entrer dans Paris, à Rungis ou dans les aéroports parisiens. Si cette "contrepartie" n'est pas respectée, le ministre de l'Intérieur a prévenu que l'exécutif ne se "laissera pas faire".
"Il n'est pas question d'évacuer" les agriculteurs
Pour autant, "ce n’est pas du tout la volonté du gouvernement. Il y a des discussions avec le Premier ministre en ce moment-même", a-t-il ajouté, rappelant également qu'Emmanuel Macron sera au Conseil européen jeudi, alors que plusieurs des revendications des agriculteurs se jouent à Bruxelles. Jugeant que les agriculteurs "respectent les règles", le patron de la place Beauvau a indiqué qu'"il "n'est pas question de les évacuer".
La veille, la déclaration de politique générale de Gabriel Attal n'a pas convaincu ces derniers, qui souhaitent poursuivre leur mouvement. Il y a en France ce mercredi "plus de 100 points de blocage" et 10.000 manifestants", a dénombré Gérald Darmanin.