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Coup d'État au Gabon: l'armée annonce la réouverture immédiate de toutes les frontières

Des Gabonais dans les rues de Libreville après le coup d'État, le 30 août 2023

Des Gabonais dans les rues de Libreville après le coup d'État, le 30 août 2023 - AFP

Fermées depuis le coup d'État qui a renversé Ali Bongo, les frontières terrestres, maritimes et aériennes gabonnaises rouvrent ce samedi, alors que le général Brice Oligui Nguema doit prêter serment lundi.

Les militaires putschistes qui ont renversé Ali Bongo Ondimba au Gabon mercredi ont annoncé la réouverture des frontières terrestres, aériennes et maritimes dès ce samedi, a déclaré à la télévision d'État le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).

"Soucieux de préserver le respect de l'État de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l'ensemble des États du monde, et afin de favoriser la continuité de l'État tout en démontrant notre ferme volonté de tenir nos engagements internationaux", le CTRI "décide avec effet immédiat de la réouverture des frontières terrestres, maritimes, et aériennes" à compter de samedi.

Les frontières étaient fermées depuis le coup d'État qui a chassé du pouvoir Ali Bongo, qui dirigeait le pays depuis 14 ans.

Le couvre-feu maintenu

Les autorités n'ont en revanche pas levé le couvre-feu qui demeure en vigueur sur l'ensemble du territoire de 18h à 6h, heures locales, soit de 19h à 7h, heures française, mais "les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leur document de voyage", a précisé Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.

Le général Brice Oligui Nguema, qui doit prêter serment en tant que "président de la transition" lundi, a promis vendredi des institutions "plus démocratiques" et respectueuses des "droits humains", mais sans "précipitation", après des rencontres menées à un rythme effréné ces derniers jours avec des partis, le corps diplomatique, les organisations internationales et les bailleurs de fonds.

Le nouvel homme fort du Gabon a également ciblé "la corruption" de l'ancien pouvoir d'Ali Bongo, dont la famille dirigeait ce petit État d'Afrique centrale riche de son pétrole depuis plus de 55 ans.

J.D. avec AFP