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Trois placements à court, moyen et long terme

Quels sont les plus placements adaptés à court, moyen et long terme ?

Quels sont les plus placements adaptés à court, moyen et long terme ? - Gettyimage

Construire un patrimoine, se prémunir contre les accidents de la vie, réaliser ses rêves, aborder la retraite sereinement, transmettre… Les raisons de réfléchir à la pertinence et à la mise en place de ses investissements sont nombreuses et à fort enjeu. Aurai-je besoin du capital épargné dans les prochaines années ? Quelle rentabilité puis-je espérer ? Quel risque suis-je prêt à prendre ? Quelle fiscalité est applicable ? Autant de questions que l’on doit se poser avant d’ouvrir toute enveloppe d’épargne ou tout support d’investissement.

Un placement court terme encore confidentiel, mais en forte croissance : le crowdfunding immobilier

Dans une optique court terme, la solution d’une participation à une opération de crowdfunding immobilier ne doit pas être négligée. Ce type d’investissement, proche de l’emprunt obligataire dans son fonctionnement, est en plein essor.

Concrètement, il s'agit d’un système de prêt rémunéré : l’investisseur particulier apporte une somme, le ticket d’entrée étant généralement à 1 000 euros. Comme tous les autres co-investisseurs, il est alors rémunéré, une fois achevé le projet immobilier en question, à un taux connu à l’avance, en moyenne autour de 9 %. Certes, cette rentabilité très élevée s’accompagne d’un risque, celui de perte en intérêts, voire en capital. C’est le cas si le projet n’aboutit pas, en cas de faillite de la société par exemple. Or le taux de défaut, selon le baromètre 2021 FundImmo / Hellocrowdfunding, était extrêmement faible en 2021, à 0,09 %.

Pour concrétiser un investissement en crowdfunding immobilier, c’est très simple, il suffit de s’inscrire sur une plateforme de financement participatif, certaines sont d’ailleurs entièrement dédiées à l’investissement immobilier « par la foule ». Il faut ensuite y sélectionner un projet, par exemple la réhabilitation, par un marchand de biens, d’un local en vue d’y construire des logements, avec vente à la découpe.

La fiscalité applicable est la même que pour les dividendes ou les plus-values sur valeurs mobilières, à savoir une imposition au Prélèvement Forfaitaire Unique de 30 % (12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux).

Un placement moyen terme : le PEA

Le PEA (Plan d’Épargne en Actions) est un support parfaitement adapté à un investissement à moyen terme, au minimum de cinq ans. Spécificité française, le PEA partage des caractéristiques commune avec le compte-titres ordinaires, mais s’en éloigne principalement par trois aspects fondamentaux : les valeurs qui y sont éligibles, les plafonds d’apport en liquidité, et le cadre fiscal.

Sont éligibles les actions « européennes », dans un sens bien précis : ces titres doivent être des parts de capital d’entreprises ayant leur siège dans l’Union Européenne ou dans un État de l’Espace Économique Européen (UE+ Islande, Norvège et Liechtenstein), et soumis à l'Impôt sur les Sociétés ou à un impôt équivalent dans les conditions de droit commun.

Il existe une limite de versement à 150 000 € par PEA, ou 300 000 € pour un couple marié ou pacsé. Il s’agit du cumul des versements en liquide effectué depuis l’ouverture de l’enveloppe par l’épargnant.

Pour ouvrir un PEA, là aussi, l’opération est simple. Il suffit de se rapprocher de son intermédiaire financier, sa banque par exemple. Les apports en liquide peuvent être fait en un bloc à l’ouverture, et / ou en plusieurs fois, de façon régulière ou non.

Le cadre fiscal de cet investissement moyen terme est particulièrement avantageux. En cas de clôture, ou de retraits après cinq ans de détention du PEA, les plus-values ne sont soumises qu’aux prélèvements sociaux, soit 17,20 %, contre 30 % sur le Compte-titres ordinaire. Le PEA peut toutefois être clôturé à n’importe quel moment de sa vie, mais si cela se produit avant le seuil des 5 ans, les plus-values éventuelles sont alors soumises au PFU (30 %). Par ailleurs, tout retrait au cours des cinq premières années entraîne une clôture automatique du PEA. Il convient donc de bien se questionner sur les éventuels besoins de trésorerie que l’on peut avoir lors des cinq prochaines années avant d’ouvrir un PEA, qui, en contrepartie de quelques « contraintes » réglementaires, ouvre droit à un avantage fiscal précieux.

Le placement long terme incontournable : le PER

Préparer sa retraite doit commencer avant de la prendre… Derrière cette lapalissade se cache en fait un des secrets les plus importants pour l’épargnant. Plus ce dernier va s’y préparer tôt dans sa vie active, plus les conditions de départ à la retraite seront confortables. Car partir à la retraite s’accompagne souvent d’une perte de revenus significative. Le support le plus adapté pour cette anticipation est clairement le PER (Plan d’Épargne Retraite), qui ouvre droit, une fois seulement au moment de la retraite, au versement d’un capital, d’une rente (versement périodique jusqu’au décès), ou d’un panachage des deux.

Concrètement, l’épargnant, sans limites d’âge ni de situation professionnelle, choisit auprès de son intermédiaire financier, dans le cas d’une gestion pilotée, des fonds en euros ou une formule d’investissement (défensive, équilibrée ou dynamique). Puis jusqu’à sa retraite, il verse les montants qu’il souhaite, de façon récurrente ou par blocs. Et ce sans aucun plafond de versement.

Là aussi, un avantage fiscal déterminant caractérise le Plan d’Épargne Retraite. Les sommes versées peuvent être déclarées dans la déclaration de revenus, au volet des déductions. Ces sommes (cumul des versements dans l’année) sont alors déduites des revenus imposables de l’épargnant ou du foyer correspondant, dans la limite d’un plafond.

Une solution complémentaire à étudier : les cryptomonnaies

Si jouer au trader sur les cryptomonnaies peut s’avérer périlleux, ce type d’actifs, bien que difficile à appréhender pour une grande frange d’investisseurs, ne doit pas être écarté d’un revers de la main. Les cryptomonnaies peuvent tout à fait constituer une alternative, une idée de diversification dans ses investissements, y compris à long terme. À condition bien sûr de s’y retrouver parmi la jungle de ces crypto-devises, dont le nombre flirte avec les 20 000…

Petit rappel de concept : une cryptomonnaie (le Bitcoin est un exemple parmi les presque 20 000), se base sur ce qu’on appelle une blockchain, l’équivalent d’un grand livre comptable, où toutes les opérations sont répertoriées. La sécurité des transactions y est assurée par l’usage de la cryptographie, c’est-à-dire l’encodage d'informations. Au-delà de ce tronc commun, chaque cryptomonnaie a ses propres caractéristiques, et évolue sur le marché, comme peut le faire la Livre Sterling par rapport au Dollar, par exemple.

Pour acheter et négocier des cryptomonnaies, il suffit d'ouvrir un compte sur une plateforme permettant l’accès aux « cryptos », c’est-à-dire une plateforme d’échange, assez proche dans sa forme à un courtier boursier en ligne. À vous alors d’identifier les cryptomonnaies les plus prometteuses.

Côté fiscalité, le cadre est désormais très clair. Les plus-values de cession d'actifs numériques sont fiscalisées au même taux que les revenus de capitaux mobiliers, à savoir le prélèvement forfaitaire unique (taux forfaitaire de 12,8 % auquel il faut ajouter 17,2 % de prélèvements sociaux), soit 30 %.

En un mot…

Comme toujours, avant d’investir, il faut savoir bien définir ses objectifs, planifier sa stratégie, identifier ses besoins, bref se questionner en tant qu’investisseur et épargnant. A chaque horizon de temps, court, moyen ou long terme, correspond un support qui est le mieux adapté. Après le temps du questionnement vient le temps de la concrétisation des investissements, et de l’analyse des meilleurs produits par catégorie.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec Finance Héros. La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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