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Pourquoi ouvrir un PER ?

Parmi les principales familles de placements financiers, le PER est celui qui est le plus intéressant pour préparer sa retraite

Parmi les principales familles de placements financiers, le PER est celui qui est le plus intéressant pour préparer sa retraite - Getty - izusek

Prendre sa retraite, ça se prépare… dès le début de carrière ! Cet événement majeur dans une vie, qui ouvre le droit à un repos mérité, démultiplie le champ des possibles grâce au temps libre… Or, la perte de revenu subie, en passant des salaires aux pensions, est souvent significative. C’est pourquoi il est recommandé d’anticiper très en amont avec les placements idoines. S’il existe une panoplie de solutions, l’une d’entre elles est entièrement dédiée à l’épargne pour la retraite : il s’agit du PER. Le Plan d’Épargne Retraite, créé par la loi PACTE, remplace progressivement les anciens produits d’épargne retraite, comme le PERP (Plan d’Épargne Retraite Populaire) pour les particuliers.

Le PER a trois déclinaisons : un PER individuel qui succède au PERP et au contrat Madelin, un PER d’entreprise collectif qui succède au PERCO, et un PER d’entreprise obligatoire qui succède au contrat "article 83". Nous nous focaliserons ici sur le PER individuel, en décortiquant les caractéristiques et le fonctionnement, pour mettre en lumière tout son intérêt patrimonial à long terme.

Le Plan d’Épargne Retraite, un produit d’épargne à long terme ouvrant droit à un capital ou une rente

Le PER est un outil d’épargne, ouvrant droit, une fois seulement arrivé à la retraite, au versement d’un capital, d’une rente (versement périodique jusqu’au décès), ou d’un panachage des deux. Si le produit s’adresse particulièrement aux actifs, il peut être souscrit à tout âge et sans condition de situation professionnelle. Lors de l’ouverture d’un PER, deux solutions s’offrent à l’épargnant, la gestion libre ou la gestion pilotée, ce qui passe respectivement par :

  • L’ouverture sous la forme d’un compte-titres, qui est souscrit auprès d’une société agréée pour le conseil en investissement ;
  • Ou l’adhésion à un contrat d’assurance de groupe, qui est souscrit auprès d’une société spécialisée (assurance, mutuelle, société de prévoyance).

Auprès de son intermédiaire financier, l’épargnant choisit alors, dans le cas d’une gestion pilotée, des fonds en euros ou une formule d’investissement (défensive, équilibrée ou dynamique), puis verse alors les montants qu’il souhaite (on parle de versements volontaires), de façon récurrente ou par blocs. Et ce sans plafond de versement.

La gestion des versements est déléguée à un organisme de gestion, qui doit présenter à l’épargnant lors de la souscription les caractéristiques de risque et la stratégie de gestion des actifs. Par la suite, et ce pendant toute la durée de vie du produit, le gestionnaire est tenu d’un devoir d’information des performances de l’investissement, les frais prélevés faisant l’objet d’une mention spécifique.

Les performances des contrats PER du marché, pour un horizon donné toutes choses égales par ailleurs, peuvent varier assez significativement, tout comme les frais (d’adhésion, de versements).Il est donc recommandé de comparer les PER pour faire le meilleur choix.

L’un des points forts du placement est intrinsèquement lié à sa durée, d’autant plus si le PER est ouvert tôt dans la vie. Car comme tout placement financier, le lien est puissant entre la durée de détention des actifs et leurs performances ! À noter qu’entre la souscription du plan et le moment où l’épargnant prend sa retraite, le titulaire peut demander à son intermédiaire de faire évoluer son horizon. On peut imaginer, sans dogme et à simple titre d’illustration du propos, une ouverture d’un PER à l’âge de 30 ans en horizon dynamique, puis un changement vers un horizon équilibré à 40 ans, puis un passage à un horizon plus défensif à l’approche de la retraite.

À noter enfin, pour être complet sur le fonctionnement de ce support, que d’anciens produits d’épargne (PERP, Madelin, Préfon, sans exhaustivité) peuvent être transférés vers le PER individuel.

Un cadre fiscal avantageux, pour un intérêt patrimonial qui se conçoit à long terme

Les sommes versées sur un PER peuvent être déclarées dans un volet de la déclaration de revenus. Ces sommes (cumul des versements dans l’année) sont alors déduites des revenus imposables de l’épargnant ou du foyer correspondant, dans un plafond prévu par le législateur. Pour un salarié, ce plafond correspond, actuellement, à 10 % des revenus nets déduits des frais professionnels, pour un maximum de déduction de 32 909 euros. Pour un travailleur non salarié (artisan, commerçant, profession libérale, chef d’entreprise, agriculteur), le plafond passe à 76 102 euros.

On prendra bien soin de noter que l’avantage fiscal n’est ni une réduction d’impôt, ni un crédit d’impôt. Il s’agit d’une déduction faite sur le revenu imposable. Il est donc d’autant plus avantageux que la tranche marginale d’imposition dans laquelle se situe l’épargnant est élevée.

Dans le cas où l’épargnant n’a pas déduit chaque année les versements de son revenu imposable (s’il est peu ou pas imposable par exemple), un avantage fiscal est toutefois prévu au moment de la sortie. Pour être complet sur le cadre fiscal du Plan d’Épargne Retraite, ce dernier est clôturé au décès de l’épargnant, avec reversement aux bénéficiaires désignés dans le contrat ou à défaut, aux héritiers. Dans le cas d’un décès après 70 ans, aucun droit de succession n’est prélevé sur la part des sommes versées, dans la limite de 30 500 euros.

Des contreparties à avoir en tête

En contrepartie de ces avantages fiscaux notables, le capital est bloqué. Il ne s’agit donc pas d’un support d’investissement liquide pour gérer librement et avec agilité des actifs sur les marchés financiers, comme peuvent l’être le compte-titres ordinaire et le PEA, ou dans une moindre mesure l’assurance-vie. Le PER a cette caractéristique fondamentale d’un blocage du capital, et ce jusqu’à la retraite.

Toutefois, il est prévu un certain nombre de garde-fous, permettant de clôturer le PER de façon anticipée (avant la retraite, donc), en cas d’invalidité, de décès du conjoint marié ou pacsé, de surendettement ou d’expiration des droits à l’assurance-chômage. L’acquisition d’une résidence principale constitue également un motif valable, permettant le cas échéant de libérer une somme plus conséquente pour l’apport personnel lors de l’opération de financement du bien.

En un mot…

En dehors de cas bien particuliers (accidents de la vie ou achat de la résidence principale), l’épargne accumulée n’est pas disponible pour le souscripteur d’un PER. En revanche, le support permet de bénéficier d’avantages fiscaux importants, avantages pleinement profitables surtout dans la situation d’un contribuable se situant dans une tranche d’imposition élevée (à fort revenu, donc), et disposé à épargner des sommes importantes, dans la limite des plafonds prévus. Un avantage fiscal qui reste également très intéressant pour des ménages intermédiaires désireux de préparer bien en amont leur retraite. Et ce tout en réalisant un placement financier profitable. Le gain en sérénité est alors concret.

Parmi les principales familles de placements financiers (PEA, assurance-vie, SCPI, compte-titres, etc), le PER est celui qui est le plus intéressant pour préparer sa retraite. Il est conçu en ce sens.

Son intérêt consiste par ailleurs en sa flexibilité en sortie. Une personne qui s’attend à une perte de revenu importante à la retraite pourra la combler, toute ou en partie, par le versement sous forme de rente. À l’inverse, le versement sous forme de capital pourra être privilégié par l’épargnant souhaitant libérer du capital à ce moment précis de sa vie, pour un nouveau bien immobilier par exemple, ou pour enfin concrétiser le projet de ses rêves…

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec Finance Héros. La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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