Pesticides: Marc Fesneau affirme qu'il y a "urgence" à trouver des solutions pour la pomme et l'endive
Dans la filière des fruits et légumes, "il y a urgence" à trouver des solutions pour la pomme et l'endive, traitées avec des produits amenés à être interdits, a indiqué ce jeudi le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. "On se trouve dans une impasse technique" pour ces produits et "on a des inquiétudes pour 2024", a-t-il souligné au Salon de l'agriculture.
"On aurait dû s'en préoccuper depuis longtemps", a reconnu le ministre, qui martèle régulièrement au sujet des pesticides "pas d'interdiction sans solution".
"La filière endive n'a aucune visibilité sur sa capacité à produire après 2024, suite au retrait annoncé de plusieurs substances actives clés permettant de garantir la pérennité technique et économique de cette culture traditionnelle des Hauts-de-France (90% de la production française)", avait souligné l'association des producteurs d'endives de France dans une lettre ouverte à Gabriel Attal début février.
100 millions d'euros pour des projets de modernisation
Le ministre présentait ce jeudi un bilan un an après le lancement d'un plan destiné à "reconquérir" la souveraineté de la France en fruits et légumes, actuellement importés à 50%. Il a notamment permis d'attribuer 100 millions d'euros à des projets de modernisation des équipements, pour les serres ou l'irrigation par exemple, ainsi que 40 millions d'euros à des associations d'aide alimentaire pour l'achat de fruits et légumes. En 2024, le plan prévoit 100 millions d'euros supplémentaires.
"C'est important d'avoir ce suivi car dans le contexte actuel, on pouvait se demander si la poursuite du plan n'allait pas être repoussée", a souligné Alexis Degouy, le directeur général de l'interprofession des fruits et légumes frais (Interfel).