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Intempéries

Pluie, orages... Pourquoi la météo va rester instable jusqu'au mois de juin

La France est prise dans un étau de dépressions, appelées "gouttes froides", qui entraînent un temps instable, où se mêle pluie, orages et soleil depuis le début du mois de mai.

De la pluie, des orages, quelques belles éclaircies... L'ensemble de l'Hexagone connaît encore ce lundi 20 mai un temps instable, à l'image des jours se succédant depuis le début du mois. Une instabilité qui n'a pas prévu de nous quitter avant début juin, voire avant la mi-juin. En cause? Des phénomène de "goutte froide" qui prennent en étau la France.

"La goutte froide c'est une dépression d'altitude", explique Marc Hay, journaliste, spécialiste météo et climat pour BFMTV. "L'air très froid en altitude et l'air plus chaud dans les basses couches provoquent une instabilité".

Entre un anticyclone sur la Scandinavie et un autre sur les Açores, deux centres d'action, se trouvent une "multitude de gouttes froides". Ainsi, le temps instable continuera tant que ce blocage perdurera.

Enchaînement de perturbations

Sylvain Chave, directeur scientifique de Predict Services souligne que cette situation météorologique est également due à "un ensemble de perturbations qui arrivent sur la France".

Résultat: des orages se forment localement, les températures sont en dessous des normales de saison et le mois de mai connaît déjà un déficit d'ensoleillement.

Par exemple, à Paris, il y a eu 106 heures de soleil entre le 1er et le 20 mai alors que la normale pour ce mois printanier est de 201 heures. De même à Biarritz ou encore à Nice où il y a eu respectivement jusqu'ici 93 heures et 163 heures d'ensoleillement contre 200 heures et 270 heures normalement attendues sur le mois.

"Il a beaucoup plu dans le sud-est, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur", remarque notre présentateur météo Marc Hay.

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Les cumuls de précipitations sont en effet importants, - générant parfois des inondations comme ce week-end dans le Grand Est - et les nappes phréatiques bien remplies pour la plupart. "Les orages sont peu mobiles, ils circulent très lentement, ils déversent donc beaucoup d'eau en peu de temps", note-t-il en soulignant que le mois de mai est souvent "orageux".

"Dans plusieurs grandes villes, c'est le mois où on enregistre le cumul pluviométrique le plus important de l'année", affirme Marc Hay.

Une amélioration à venir début juin

Si ce mauvais temps - entrecoupé d'éclaircies - va se poursuivre encore plusieurs jours, il faudra attendre le mois de juin pour commencer à observer une véritable amélioration.

Le "blocage anticyclonique scandinave devrait se maintenir et même s'intensifier", et persister jusqu'à fin mai/début juin", prévient l'Observatoire français des orages Keraunos sur X.

"Une amélioration pourrait survenir dans les premiers jours de juin, et au-delà dans la semaine qui suivra ces premiers jours", déclare Sylvain Chave, le directeur scientifique de Predict Services. Et d'ajouter: "Encore un peu de patience, l'été va arriver."

Juliette Brossault