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Var: un retraité condamné après la capture "de plusieurs milliers" de rouges-gorges

Plusieurs milliers de rouges-gorges ont été tué par le retraité.

Plusieurs milliers de rouges-gorges ont été tué par le retraité. - Office français de la Biodiversité

Le mis en cause a été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende de 25.000 euros.

Un "jugement marquant". L'Office français de la biodiversité (OFB) se félicite ce jeudi, dans un communiqué de presse, de la condamnation d'un retraité à six mois de prison avec sursis et 25.000 euros d'amende pour avoir capturé et tué plusieurs milliers de rouges-gorges.

"Le retraité était poursuivi pour destruction et vente d’une espèce protégée (rouge-gorge) ainsi que la détention d’armes sans autorisation", précise l'OFB.

"Le prévenu devra également indemniser à hauteur de 3000 euros chacune des quatre associations (ASPAS, One Voice, LPO et France Nature Environnement PACA) qui s’étaient portées parties civiles", indique le communiqué.

Des pièges installés dans les arbres

Particulièrement prisés des Provençaux au moment des fêtes de Noël et de fin d'année, ces petits oiseaux sont consommés "en brochette de six individus, négociées quelques dizaines d’euros la pièce", indique l'Office français de la biodiversité.

En ce qui concerne le retraité condamné à Toulon, ce dernier "capturait à l’aide de pièges en fer des milliers de petits oiseaux, majoritairement des rouges-gorges sur la commune varoise de Revest-les-Eaux".

"Le piégeage n’étant pas sélectif, il est courant que d’autres espèces protégées de passereaux soient également pris au piège", précise l'OFB.

L'enquête de l'Office a été menée "en étroite collaboration avec les gendarmes du Groupement départemental du Var et sous l’autorité du Parquet de la République près le Tribunal Judiciaire de Toulon" pendant plusieurs mois et a permis la découverte de plusieurs placettes de piégeage, où étaient installés ces pièges meurtriers dans les arbres et au sol.

L'Office français de la biodiversité rappelle que "la très grande majorité des passereaux", comme les rouges-gorges, les mésanges ou les moineaux, sont reconnus comme des espèces protégées. La destruction et la capture de ces dernières est un délit passible de trois ans d'emprisonnement et 150.000 € d'amende.

Alixan Lavorel