Var: un éleveur victime de trois attaques de loups en quatre jours

Laurent Carrara, propriétaire de la ferme de Maélia, près de Bormes-les-Mimosas a perdu neuf chèvres en quatre jours. Face à cette menace imprévisible et récurrente, l'éleveur réfléchit à vendre ses bêtes restantes.

Les attaques de loup se multiplient dans le Var. Le 4 novembre dernier, un éleveur perdait une vingtaine de brebis et agneaux en un week-end. Ces derniers jours, c'est une ferme pédagogique du domaine de l'Estagnol, près de Bormes-les-Mimosas (Var) qui a été victime de trois attaques en quatre jours: vendredi, dimanche, et lundi.

Le bilan est lourd avec 9 chèvres retrouvées mortes ou disparues. Le propriétaire de la ferme de Maélia, Laurent Carrara, est particulièrement inquiet puisque trois ânes et deux chevaux vivent également dans le domaine, notamment pour pratiquer du débroussaillage naturel. D'autant que ce n'est pas la première attaque dont il est victime:

"Je me suis fait attaquer en 2019 et j'ai deux chèvres qui ont disparu ainsi qu'une ânesse qui a été victime de 14 morsures sur le corps", explique l'éleveur au micro de BFM Toulon Var.

Des attaques qui découragent les éleveurs

Face à ces attaques récurentes, Laurent Carrara se sent démuni: "J'ai l'impression d'être tout seul. A part, mettre des pièges photos, il n'y a pas d'autres solutions". L'éleveur a d'ailleur capturé une image du loup grâce à ses appareils automatiques.

Découragé face à cette menace imprévisible, il réfléchit à vendre ses ânes "pour dormir tranquille. C'est le plus simple pour moi, parce que ça fatigue moralement et physiquement".

Le loup étant une espèce protégée, les prélèvements sont limités chaque année pour permettre leur reproduction. Cette année, le total a été fixé à 110. Un chiffre jugé trop faible par les éleveurs d'autres départements, comme les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes ou les Alpes-de-Haute-Provence, eux aussi confrontés au problème de la prédation.

Marion Colangelo avec Louis Chahuneau