Var: le nouveau président du département annonce un retour à la limitation à 90 km/h sur les routes

Fraîchement élu, Jean-Louis Masson estime que le passage aux 80 km/h était une mesure d'ordre "liberticide". Son prédécesseur, Marc Giraud, n'était pas du même avis.

Premier déplacement et première mesure forte pour Jean-Louis Masson. En visite ce vendredi à Barjols, le nouveau président du département du Var a annoncé son intention de revenir "très vite" à une limitation des routes à 90 km/h au lieu de 80. Ce à quoi Marc Giraud, son prédécesseur, condamné il y a peu dans une affaire d'emplois fictifs, s'était toujours opposé.

Interrogé par Var-Matin, celui qui a pris ses fonctions le 26 octobre dernier a fustigé une "mesure générale un peu à l’aveugle", d'ordre liberticide. "Je considère qu’il y a des absurdités à imposer des limitations à 80 km/h là où ce n’est pas justifié", ajoute l'élu, arguant qu'avec les changements fréquents de limitations, "on passe plus de temps à regarder le compteur".

Aujourd'hui, conformément à la loi, "plus de 40 départements" ont opté pour ce retour à l'ancienne limitation de vitesse. "Le Var sera le prochain sur la liste", a-t-il promis à nos confrères, balayant les arguments sur l'efficacité de cette mesure.

"Neutraliser" les lieux accidentogènes

"Plus la vitesse est réduite, moins il y a des accidents, c’est une réalité", a-t-il d'abord reconnu. Avant d'ironiser: "Mettons alors la vitesse à zéro et on n’aura plus d’accident de la route. Sous réserve qu’un arbre ne vous tombe pas dessus à cause d’une rafale".

Selon Jean-Louis Masson, la limitation à 80 km/h n'est pas viable dans la mesure où, "quand on parle d’accidents causés par une vitesse excessive, les conducteurs fautifs étaient à 110 ou 130 là il faut rouler à 80 ou 90 km/h".

Sur les tronçons particulièrement accidentogènes, le nouveau président du conseil départemental prévoit également d'investir et de les "neutraliser".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions