Var: avec la sécheresse, le calendrier des vendanges s'accélère et le besoin de saisonniers grandit

Pour les vignerons, cela signifie "beaucoup plus de travail sur une courte période".

"L'an dernier, on a dû commencer fin septembre..." Cette année, Philippe Bunan, vigneron aux domaines du même nom, à La Cadière-sur-Azur, va devoir entamer les vendanges dans les tout prochains jours. Si bien qu'il a même déjà commencé à préparer les serpettes et les sécateurs.

D'ordinaire, le sol provençal étant "une terre d'assemblage", on y trouve "plusieurs cépages" et "plusieurs types de raisins": certains sont "précoces" et d'autres "plus tardifs".

"Avec la sécheresse de ce millésime, on s'attend à ce que tout soit mûr d'un coup et plus tôt, expose le vigneron à BFM Toulon Var. Donc ça va demander beaucoup plus de travail sur une courte période."

Une main d'œuvre difficile à trouver

Conséquence, Philippe Bunan va devoir mobiliser ses salariés plus tôt que prévu. "On a un socle de saisonniers qui viennent nous aider pour récolter le raisin", se réjouit-il. On a cette chance-là."

L'intéressé sait pourtant qu'il est de plus en plus difficile pour les producteurs de vin de trouver de la main d'œuvre pour effectuer des tâches agricoles.

Sandra Torres, directrice de Sprint RH, une agence de recrutement pour la filière agricole, ne peut que confirmer. "Jusqu'à maintenant, vous aviez beaucoup d'Espagnols, de Portugais, qui venaient faire les vendanges", explique l'intéressée.

Mais cette année, le prix de l'essence les a dissuadés de faire le déplacement, constate-t-elle: "Aujourd'hui, les Espagnols ne sont pas venus travailler, à la fois pour la période d'ébourgeonnage, et à la fois pour la période des vendanges". Alors que l'heure des récolte approche, l'agence Sprint RH recherche encore une trentaine de vendangeurs à répartir dans les différentes vignes du secteur.

Maëlle Fontaine avec Florian Bouhot