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Var: après la noyade d'un plongeur, appel à la vigilance pour éviter les accidents

Un plongeur s'est noyé au Lavandou en début de semaine. Les autorités mettent en garde contre les accidents de plongée et rappelle les bons gestes.

Un plongeur de 46 ans a été retrouvé noyé lundi après-midi au large de la plage de Saint-Clair, au Lavandou. L'homme, plongeur débutant, était parti avec une amie plus aguerrie, en dépit des conditions météo non favorables à la sortie en mer.

Malgré l'intervention d'une équipe spécialisée dans les sauvetages en milieu aquatiques, l'homme n'a pas pu être sauvé.

Il ne s'agit pas d'un cas isolé. En février, un homme d'une cinquantaine d'années avait été victime d'un accident de plongée à Fréjus et avait nécessité l'intervention des pompiers.

Avec les vacances scolaires et l'arrivée des beaux jours, de plus en plus de cas similaires sont à craindre. Dans le Var, la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM) rappelle donc les consignes et gestes à adopter pour éviter les accidents de plongée.

Pierre Trape, président du comité départemental de la FFESSM du Var, alerte sur les conditions physiques nécessaires pour pratiquer la plongée, en particulier en mer.

"On ne plonge pas quand on est fatigué," rappelle-t-il. "On ne plonge pas quand on n'a pas dormi. On ne plonge pas quand on a la valise pleine de soucis personnels, ce qui de nos jours est tout de même assez fréquent."

Des conseils qui ne s'appliquent pas seulement aux plongeurs débutants. "Quand c'est une reprise d'activité physique, on attend d'avoir repris son niveau optimum. Si quand on monte deux marches, on est fatigué, essoufflé, on a des palpitations, on ne plonge pas."

La FFESSM du Var et la Préfecture maritime de la Méditerranée recommandent d'ailleurs de procéder à un bilan de santé, pour être certain d'être en bonne forme physique, avant de faire de la plongée.

Plonger en structure

Pierre Trape conseille avant tout aux plongeurs inexpérimentés de se rendre dans des structures dédiées à la plongée. "Parce que vous avez des moniteurs qui sont formés, mais aussi parce qu'on a tout le matériel de secours disponible, qui est contrôlé et vérifié."

La FFESSM travaille également en collaboration avec le CROSS MED, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée. "Ce qui permet une prise en charge optimale et rapide sur tout le départment," explique Pierre Trape.

Le CROSS MED a d'ailleurs publié récemment son bilan de l'année 2021, qui fait état d'une hausse de 25% des sauvetages en mer par rapport à l'année précédente.

Clémence Fournival et Laurène Rocheteau