Toulon: aux urgences de Sainte-Musse, le personnel débordé envisage de faire grève

Les urgences sont surchargées. Le personnel menace de déposer un préavis de grève.

Les urgentistes de l'hôpital Sainte-Musse de Toulon (Var) tirent la sonnette d’alarme. Depuis une semaine, avec notamment la fermeture des autres services d’urgences dans le département, le flux de patients est beaucoup plus important qu'en temps normal. Au point que les soignants envisagent de faire grève.

"On n'arrive pas à l’absorber car on manque de lit", alerte Manon Magagnosc, représentante de la CGT du centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne, au micro de BFM Toulon Var.

"L’objectif de notre rencontre, aujourd’hui, est d’avertir la population et de tirer un énième coup d’alerte à notre gouvernement, en lui disant que la manière dont il nous demande de travailler n’est plus acceptable. Elle ne l’était pas il y a deux ans et demi, elle l’est encore moins aujourd’hui", affirme-t-elle.

La population triple en été

Et d'ajouter: "Nous sommes dans un département qui triple voire quadruple sa population pendant la période estivale. Forcément, on a plus de patients. Alors, évidemment, il y a le contexte, mais il a aussi le système qui est à bout de souffle".

Par sa voix, les urgentistes de Sainte-Musse demandent une autre politique de santé. "On veut partir des besoins de la population et plus des besoins de finances. De l’argent, on en a. Maintenant, c’est quels choix on veut pour les personnes qui sont soignées!", conteste Manon Magagnosc.

Et d’ajouter: "Soigner des patients qui ont besoin d’hospitalisation. On n'est pas sur de la bobologie, derrière des paravents dans une salle d’attente, c’est de la médecine d’urgence."

La situation est loin d’être spécifique à Sainte-Musse. Les manques de lits et de personnel se font ressentir partout en France. Dans certaines communes, les urgences sont contraintes de fermer la nuit.

Jimmy Comte avec Juliette Vignaud