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Localisation, hauteur, largeur... 4.000 ralentisseurs jugés illégaux dans le Var

L'association Pour une mobilité sereine et durable a attaqué devant le Conseil d'État l'implantation des ralentisseurs en France. Elle juge que la plupart ne respectent pas les normes.

Certains ralentisseurs risquent de disparaître à l'avenir sur les routes varoises quand d'autres vont devoir être refaits. Au total, 4.000 ralentisseurs sont jugés illégaux par l'association Pour une mobilité sereine et durable.

Des normes non respectées

Celle-ci a porté le dossier devant le Conseil d'État afin de faire reconnaître la nécessité d'appliquer la bonne réglementation à ces ouvrages. L'association a obtenu gain de cause ce qui permettra à toute personne -qui attaquerait devant la justice l'absence du respect des normes pour un ralentisseur- la destruction de celui-ci par la municipalité concernée.

"En théorie, les élus ont l'obligation, dès l'instant où ils ont vent d'un arrêt et d'une jurisprudence, de se conformer à la loi", explique Thierry Modolo, porte-parole et fondateur de l'association Pour une mobilité sereine et durable.

La norme NF P 98-300 impose qu'un ralentisseur ne soit pas implanté dans un virage ou à l'abord de celui-ci, ni près d'un pont. Il ne doit pas être sur le parcours d'une ligne de transport en commun. Sa hauteur ne doit pas dépasser 10 cm de hauteur et 4 mètres de largeur.

Selon Thierry Modolo, ce sont 450.000 ralentisseurs qui sont concernés partout en France par ce manque de respect des normes imposées. "À partir de ce moment, les élus auront l'obligation de se conformer et de mettre en conformité tous les ralentisseurs de leur commune", poursuit-il au micro de BFM Toulon Var.

Sur les 4.000 ralentisseurs dénoncés dans le Var, l'un est notamment particulièrement pointé du doigt. Il est situé près de la fac de droit de Toulon avec une hauteur de 24 cm, soit plus du double de la norme.

Enzo Hinsinger avec Amaury Tremblay