La population en hausse dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Var département "le plus dynamique"

Ce jeudi, l'INSEE a publié ses dernières données sur la population française au 1er janvier 2021. Celle de Provence-Alpes-Côte d'Azur est la seule à maintenir son rythme de croissance.

5.128.000 personnes vivent dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur au 1er janvier 2021. C'est l'un des chiffres dévoilés ce jeudi 28 novembre dans le nouveau recensement démographique de l'Insee.

La région Sud, qui a connu une augmentation moyenne de 0,4% de sa population par an entre 2015 et 2021, est la seule à "maintenir son rythme de croissance" en France métropolitaine selon l'INSEE. Cet accroissement démographique est légèrement supérieur à l'évolution nationale (+0,3%).

Il est notamment dû à un solde migratoire positif (différence entre les installations et les départs dans la région), "principal moteur de la hausse de population".

Le Var, "département le plus attractif"

C'est notamment le cas dans le Var. Malgré un solde naturel négatif (différence entre le nombre de naissance et de décès), le département est le plus dynamique de Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec une population qui croît en moyenne de 0,7% par an entre 2015 et 2021.

Cela est le résultat d'un excédent migratoire annuel qui atteint presque 0,9% entre 2015 et 2021, ce qui fait du Var "le département le plus attractif de la région" d'après l'Insee.

La population varoise s'établit à 1.095.337 habitants au 1er janvier 2021, soit 21% du total régional. Toulon, ville la plus peuplée du Var (180.452 habitants), est aussi la commune de plus de 50.000 habitants qui connaît la plus forte croissance démographique avec Fréjus (+1,3% par an de 2015 à 2021) dans la région.

Sur la même période, les villes de La Seyne-sur-Mer et d'Hyères font elles face à une baisse annuelle de leur nombre d'habitants: -0,6% pour la première, -0,4% pour la seconde.

40% vivent dans les Bouches-du-Rhône

Avec ses 2.056.943 habitants en 2021, le département des Bouches-du-Rhône est de loin le plus peuplé de la région Sud, représentant ainsi 40% de la population régionale. Parmi eux, 873.076 vivent à Marseille, ville la plus peuplée en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dont le nombre d'habitants s'est accru en moyenne de 0,2% par an depuis 2015.

La croissance démographique ralentit très légèrement, passant de +0,4% par an entre 2010 et 2015 à +0,3% pour la période 2015-2021. Contrairement au Var, cet accroissement s'appuie sur un "excédent naturel" (plus de naissances que de décès), le solde migratoire étant quasiment nul.

L'Insse souligne d'ailleurs qu'"en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’augmentation de la population est portée essentiellement par l’excédent migratoire du Var et l’excédent naturel des Bouches-du-Rhône".

Arles est la ville de plus de 50.000 habitants qui connaît le plus fort recul démographique dans la région Sud: -0,8% en moyenne par an entre 2015 et 2021.

La croissance démographique augmente dans les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence

Au sein des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence, "à la différence des autres départements de la région, le rythme d’évolution de la population est plus soutenu sur la période récente". Une croissance démographique plus forte a ainsi été constatée entre 2015 et 2021 que lors de la période 2010-2015. Le nombre d'habitants s'y élève à 1.103.941 (22% de la population régionale).

Près de la moitié des habitants vivent à Nice (deuxième ville la plus peuplée de la région), Antibes et Cannes. Cette dernière voit sa population reculer en moyenne de 0,2% par an depuis 2015, à cause notamment d'un solde naturel négatif (0,4%).

La commune de Cagnes-sur-Mer connaît elle une forte croissance annuelle sur la période 2015-2021 (+1,1%), qui porte son nombre d'habitants à 52.580.

Les Alpes-de-Haute-Provence attirent aussi de plus en plus d'habitants: l'excédent migratoire (0,7%) permet "une accélération de la croissance démographique" annuelle. Celle-ci atteint 0,4% depuis 2015, malgré un solde naturel négatif sur la même période (-0,3%).

Le département est peuplé de 166.077 habitants, soit seulement 3% de la population régionale. Manosque, ville la plus peuplée, est habitée par un peu plus de 23.000 Bas-Alpins. La commune la moins habitée de la région Sud se trouve dans les Alpes-Maritimes: Majastres compte ainsi seulement cinq habitants.

Le nombre d'habitants dans les Hautes-Alpes stagne

Département le moins peuplé de la région (140.976, dont environ 40.000 à Gap), les Hautes-Alpes s'appuyaient sur un excédent migratoire relativement important entre 2010 et 2015 pour voir la population croître (+0,5% par an sur cette période). Celui-ci s'est tassé depuis 2015, passant à 0,2%.

Ce ralentissement, combiné à un nombre de décès supérieur aux nombres de naissances, fait que la population haut-alpine stagne entre 2015 et 2021, passant de 146.060 à 140.976 habitants.

La croissance démographique du Vaucluse ralentit

Alors qu'elle augmentait de 0,5% par an entre 2010 et 2015, la population du Vaucluse reste en augmentation, mais sa croissance ralentit (0,2% par an entre 2015 et 2021). Cela s'explique par un "excédent naturel qui s’amenuise".

564.566 habitants composent le département, dont un peu plus de 90.000 à Avignon, qui voit sa population reculer en moyenne de 0,3% par an.

Des disparités selon les villes

"Au 1er janvier 2021, douze communes de la région ont une population supérieure à 50.000 habitants". Quatre d'entre elles dépassent la barre des 100.000 (Marseille, Nice, Toulon et Aix-en-Provence). Elles connaissent toutes une croissance démographique allant de +0,1 à +0,6%.

C'est dans les communes de 5.000 à 10.000 habitants que la population s'accroît le plus annuellement, avec une moyenne de +0,7%, notamment grâce à un excédent migratoire (+0,8%). Les plus petites villes font face quant à elle un solde naturel négatif (-0,2%), qui ralentit leur croissance démographique (+0,2% par an).

61% des villes de Provence-Alpes-Côte d'Azur ont vu leur population augmenter sur cette période.

Mathias Fleury