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La mouche orientale des fruits détectée pour la première fois en région Paca

Un agriculteur travaillant dans une ferme du Var (illustration).

Un agriculteur travaillant dans une ferme du Var (illustration). - Bertrand Langlois

Cette espèce de mouche venue du sud-est asiatique s'attaque aux fruits et aux légumes, en y pondant ses larves, les rendant impropres à la commercialisation.

Une nouvelle espèce nuisible pour les cultures fruitières fait son apparition en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. La mouche orientale des fruits, connue sous le nom scientifique de "Bactrocera dorsalis" a été détectée pour la première fois dans la région, plus précisément à Hyères, rapporte la préfecture du Var dans un communiqué.

C'est le réseau de piégeage mis en place par la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt et la Fredon Paca, organisme à vocation sanitaire spécialisé dans les problématiques végétales, qui a détecté la mouche:

"Ce nouveau réseau de surveillance a mis en évidence la présence de 5 insectes adultes dans un piège situé à Hyères le 5 août 2021", rapporte la préfecture du Var dans un communiqué.

C'est une premère dans la région et la deuxième fois en France, après l'Occitanie et le bassin parisien en 2019. L'Italie avait été le premier pays européen touché dès 2018.

De nombreuses cultures concernées

La mouche orientale des fruits est originaire du sud-est asiatique, mais s’est propagée depuis le début des années 2000 vers l’Ouest, au Moyen-Orient et dans presque toute l’Afrique. Particulièrement nocive pour les cultures fruitières, elle pond ses œufs dans les fruits et certains légumes, les rendant impropres à la commercialisation.

Selon la préfecture du Var, elle s'attaque surtout aux pêches, mangues, bananes, figues, aux agrumes comme le citron et l'orange, ainsi qu'aux légumières comme la tomate, le poivron, le melon, et la courge.

La préfecture du Var donne ainsi quelques recommandations aux agricultureurs: "En culture, ne pas laisser pourrir les fruits sur les arbres ou au sol de façon à empêcher le déroulement du cycle de l’asticot, les mettre dans des sacs poubelles fermés pendant 15 jours avant compostage. Pour les agriculteurs il est recommandé de mettre en place des techniques culturales contribuant à détruire les récoltes tombées au sol (travail du sol, girobroyage…), de mettre en place si possible des filets insect-proof sur les différents végétaux en culture, d’éviter de récolter en sur-maturité, de méthaniser, voire incinérer les déchets".

Pour les professionnels du commerce des fruits et légumes frais, il est recommandé "d’installer des pièges à insectes près des points d'entrée et de sortie de marchandises, ne pas composter les déchets et invendus de fruits et légumes, en particulier exotiques, de fermer les sacs poubelles et bennes de façon à limiter le développement des asticots et des mouches et de veiller à un enlèvement fréquent des déchets."

Dans le même temps, la préfecture va prendre plusieurs mesures pour limiter le développement de cette mouche sur le territoire dont une enquête épidémiologique, une densification du réseau de piégeage et des mesures prophylactiques sur les cultures et lieux de vente.

Louis Chahuneau