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"Je n'en peux plus": excédé, un propriétaire varois tente de déloger un "squatteur" au tractopelle

Un Varois a tenté de récupérer samedi, à l'aide d'un tractopelle, le contrôle d'une parcelle de terrain qu'il juge squatté depuis plusieurs mois. Les gendarmes ont dû intervenir pour calmer les tensions.

Samedi 25 novembre, le Varois Jean-Louis Valeton a décidé d’employer les grands moyens pour récupérer ce qu’il estime être son terrain.

À bord d'un tractopelle et suivi par une cinquantaine de personnes, Jean-Louis Valeton a décidé de mener une opération coup de poing en tentant de défoncer le portail pour entrer sur le terrain, une parcelle agricole de trois hectares. Ses soutiens venus sur place l'encouragent: "Jean-Louis tu rentres chez toi, ça y est!"

Intervention des gendarmes

Les gendarmes sont rapidement intervenus, mais les tensions ont perduré une partie de la journée de samedi dans le secteur.

Depuis 2019, Jean-Louis accuse son ancien locataire de squatter son terrain. La justice lui a donné raison par deux fois, le locataire a été expulsé en août. Mais il a toujours accès à cette propriété puisqu’il a été accueilli depuis par des gens du voyage sur un terrain annexe.

"Je n'en peux plus, c'est pas possible!" lance Jean Louis devant nos caméras, tout en essayant d'escalader un grillage pour rejoindre ce terrain annexe où se trouve Rémy Battaglia, l'ex-locataire.

Alertés, les gendarmes interviennent durant notre tournage. Tout comme Rémy Battaglia. "C'est mon terrain", lâche l’ancien locataire.

À BFMTV, ce dernier explique qu’il n’est en réalité pas un squatteur, mais un propriétaire qui aurait été arnaqué de plusieurs dizaines de milliers d’euros par Jean-Louis Valeton.

"Escroc et spéculateur de terres agricoles"

Il assure avoir signé un compromis de vente et lui avoir versé des dizaines de milliers d'euros pour acheter sa ferme.

"On a signé le 1er janvier 2016 le premier compromis au nom de mon ex-concubine, et depuis ça a dégénéré. Ça fait huit ans que ça dure", déplore le Varois.

"Je demande simplement qu'on vérifie les papiers et surtout qu'on n'écoute pas des émeutiers et des gens qui appellent à la manifestation, essayent de faire venir des casseurs pour reprendre le bien à tout prix", insiste-t-il sur BFMTV.

Sur sa page Facebook, Rémy Battaglia publie des documents mettant selon lui en cause la version de Jean-Louis Valeton, qu'il présente comme un "escroc et spéculateur de terres agricoles".

Un nouveau procès se tiendra début janvier 2024 à Draguignan pour trancher sur cette affaire.

Benoît Ruiz avec Blandine D’alena