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"C'est le cœur du quartier": mobilisation contre la fermeture du collège George Sand à Toulon

La municipalité souhaite récupérer les locaux d'ici 2025. Les raisons de la fermeture restent encore floues.

Une incompréhension collective. À Toulon, le collège George Sand va définitivement fermer ses portes d'ici 2025. C'est la municipalité qui a annoncé vouloir récupérer les locaux cette année-là.

Cette décision a mené à la mobilisation des parents d'élèves et professeurs mercredi matin devant l'établissement, à l'appel du syndicat Force Ouvrière. Tous s'opposent à cette fermeture, dont ils ignorent les raisons, la date précise et le lieu du prochain collège.

"On ne sait pas parce que les collèges dépendent du département, le conseil départemental a créé plusieurs scénarios suite à l'annonce de la fermeture et suivant les scénarios, les élèves ne sont pas répartis de la même façon dans les autres établissements de l'aire toulonnaise", explique au micro de BFM Toulon Var Nicolas Taieb, enseignant de physique-chimie et syndicaliste Force Ouvrière au collège George Sand.

"Il est le coeur du quartier"

Derrière les manifestants, des banderoles ont été placardées pour faire entendre leur voix. Il y est notamment inscrit "Centre fermé: jeunesse en danger", ou encore "Petit collège = climat apaisé". Et pour cause, ce collège fait l'unanimité.

"Il est bien, c'est le meilleur en fait, les professeurs on pourra pas trouver les mêmes dans les autres collèges", s'inquiète Mayssa, élève de sixième, au micro de BFM Toulon Var.

Ce collège est "le coeur du quartier", considère Bouchra, mère de collégiens scolarisés à George Sand. "Il y a un mélange d'enfants, la mixité sociale", poursuit-elle.

"C'est inadmissible"

Du côté des enseignants, c'est le même discours. Pour Ghislain Lesauvage, enseignant d'anglais au collège Puget, "c'est inadmissible de fermer un collège avec un tel climat serein et familial".

"On sait très bien où vont finir ces élèves. Ils vont finir dans notre collège qui est une usine à gaz alors que nous avons des effectifs exponentiels depuis des années et des années", dénonce-t-il.

Au total, ils étaient une cinquantaine de manifestants réunis mercredi matin.

Lola Baille et Shéhérazade Ben Essaid