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Warzone, le Battle Royale qui a dépoussiéré Call of Duty

Le jeu Call of Duty: Warzone

Le jeu Call of Duty: Warzone - Activision

Warzone, présenté comme l'arène de combat gratuite du dernier jeu vidéo de la série des Call of Duty, a déjà séduit 60 millions de joueurs. Notamment grâce à des nouveautés qui ont révolutionné le Battle Royale, et donné un coup de frais à la licence.

Sorti une semaine avant le début du confinement en France, le Battle Royale Call of Duty: Warzone a connu un succès fulgurant et atteint à ce jour plus de 60 millions de joueurs. Le déroulement d’une partie est semblable à celui de la star du Battle Royale, Fortnite. Un avion militaire largue 150 joueurs sur une ville côtière fictive appelée Verdansk, où ils doivent dénicher des armes pour se défendre. L’objectif est d’être le dernier survivant pour remporter la partie. Le joueur n’est pas forcé d’être seul contre tous: il peut se battre en équipe de quatre personnes maximum.

Le succès de Warzone n’était pourtant pas écrit. Le Battle Royale gratuit de Call of Duty est arrivé sur un marché déjà bien encombré. Fortnite, sorti à l’été 2017, a propulsé le genre sur le devant de la scène. Et tous les titres proposant ce mode de jeu comme PUBG ou Apex Legends ont également trouvé leur public.

Activision, l’éditeur de Warzone, a relevé le défi d’apporter de la nouveauté dans un paysage très chargé. Principale différence avec le mastodonte Fortnite, la vision FPS (first person shooter ou tireur à la première personne), caractéristique de la licence Call of Duty: le joueur ne voit pas son personnage à l’écran, il l’incarne.

Le Battle Royale Call of Duty: Warzone
Le Battle Royale Call of Duty: Warzone © Activision

Un soldat ne meurt jamais

“Dans un Battle Royale classique, quand un joueur meurt c’est terminé. Il est obligé de regarder ses coéquipiers finir la partie. Mais pas dans Warzone”, explique Julien, qui se fait appeler Skyrroz sur internet. Sur sa chaîne YouTube suivie par 2,37 millions d’abonnés, il diffuse des parties de jeu vidéo, principalement sur Call of Duty.

“Tu peux toujours revenir ou ramener tes coéquipiers. Il y a cette petite adrénaline qui te dit que ce n’est jamais vraiment fini”, ajoute Skyrroz. Quand un joueur se fait tuer, il atterrit au goulag. Il en affronte alors un autre et le vainqueur du duel peut repartir sur le champ de bataille.

Le confinement a-t-il joué un rôle dans l'ascension de Warzone? Sûrement. "C'est une conjoncture, ça dépend de ce qu'il y a en face. En l’occurrence, les Battle Royale comme Fortnite ou PUBG datent de plusieurs années. Les joueurs commençaient à s'en lasser donc quand Warzone est arrivé, ils ont basculé", analyse Skyrroz, fidèle à Call of Duty depuis 12 ans.

Relancer Modern Warfare, sorti en en 2019

Warzone n'est pas un jeu à part entière. Activision le décrit comme "l'arène de combat gratuite de Modern Warfare", le dernier titre de la licence sorti l'année dernière. Il est devenu, fin mai, le Call of Duty le plus vendu de tous les temps.

"Warzone a ressuscité Modern Warfare qui était en train de mourir. Le jeu était bien, mais il n’a pas beaucoup duré", détaille Skyrroz. "C'est toujours le cas avec Call of Duty, il y a un cycle. On est excité avant que le jeu sorte, heureux quand il est là et au bout de trois mois, on en a marre."

Call of Duty fait partie de la poignée de jeux vidéo présents sur la scène esport. Il y a un championnat du monde et même, une ligue professionnelle, inaugurée en 2020. Les douze équipes portent les couleurs de grandes villes du monde. Au cours de la saison, des séries ont lieu dans chacune des villes. Du vendredi 19 au dimanche 21 juin, ce sera au tour de la team Paris Legion. Une équipe qui ne part pas favorite face à l'hégémonie des équipes américaines. Malgré tout, Denz, joueur australien de 25 ans, se veut confiant et assure que "sur le papier, ça se présente bien".

Comme 60 millions de joueurs, il s'est lui aussi laissé séduire par le phénomène Warzone. "Je suis un grand fan, on y joue tous les jours. Ca nous permet de nous relaxer", explique le joueur.

Reste à savoir si le Battle Royale à la sauce Call of Duty réussira à tenir la longueur, comme le fait Fortnite depuis trois ans. "C'est entre les mains des développeurs, estime Skyrroz. Ils vont devoir trouver le juste milieu à savoir, apporter de la nouveauté, sans tout changer. Mais il faut faire évoluer la carte, sortir des saisons régulières parce que sinon, les joueurs vont se lasser. Mais pour l'instant, ils se sont bien débrouillés".

La saison 4 de Warzone, qui a démarré le 10 juin dernier, introduit ainsi quelques nouveautés, comme des événements aléatoires qui interviennent pendant la partie et de nouveaux modes de jeu.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech