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Pornographie en ligne: Macron donne six mois aux "opérateurs" pour mettre en place le contrôle parental par défaut

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Emmanuel Macron en appelle aux fournisseurs d'accès à Internet pour mieux contrôler l'accès aux contenus pour adultes diffusés sur le Web.

Le président de la république a annoncé mercredi des sanctions durcies pour la consultation d'images pédopornographiques. Il appelle également les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) à activer le contrôle parental par défaut, afin d'éviter que les plus jeunes ne se trouvent confrontés à de la pornographie en ligne. Cette annonce intervient alors que le gouvernement dévoile ce 20 novembre son plan contre les violences faites aux enfants.

"On n'emmène pas un enfant dans un sex-shop à treize ans", a justifié le chef de l'État, avant de rappeler qu'il s'agit de l'âge moyen auquel les mineurs sont exposés pour la première fois à des images pornographiques. "Il faut permettre aux parents de reprendre davantage la main, avec un contrôle parental par défaut pour garantir son application, alors qu'aujourd'hui c'est une démarche volontaire", a-t-il poursuivi.

Aux yeux d'Emmanuel Macron, le simple fait de déclarer son âge en ligne ne constitue pas encore une "protection suffisante" pour empêcher les plus jeunes d'accéder à des contenus pornographiques. Le président de la République appelle ainsi de ses vœux la mise en place de processus de vérification permettant d'attester véritablement de l'âge des visiteurs de sites pornographiques. D'après ses mots, "les juges" pourront bloquer les sites qui ne se conformeraient pas à cette mesure.

La vérification d'identité abandonnée?

Cette stratégie diffère de celle présentée en janvier 2019 par le secrétaire d’État au Numérique Cédric O, qui évoquait quant à lui la création d'une carte pour prouver son âge sur les différents sites Web. Une piste qui évitait alors aux internautes de transférer une pièce d'identité sur les portails en ligne.

Cette dernière solution à longtemps été envisagée dans d'autres pays, parmi lesquels le Royaume-Uni. Faisant face à de nombreuses critiques, notamment liées à la protection de la vie privée, le gouvernement britannique a abandonné le projet de vérification des documents d'identité en ligne en octobre dernier.

R.G avec AFP