Les livreurs Uber Eats devront s'identifier par la reconnaissance faciale
Une pratique courante et illégale inquiète les entreprises de livraison comme Deliveroo, Foodcheri, Frichti ou Uber Eats. Certains coursiers sous-louent leur compte à d'autres personnes et prélèvent une commission sur leurs salaires. Jusqu'à 50% selon une enquête de l'Express. Ces travailleurs de l'ombre sont parfois des mineurs, et sans-papiers.
Pour lutter contre cette pratique interdite par son règlement, Uber Eats a pris une décision radicale. A partir du 1er trimestre 2019, les livreurs devront s'identifier via un système de reconnaissance faciale pour certifier leur identité, révèle l'entreprise dans un communiqué diffusé ce mardi.
Avant de débuter une tournée, chaque coursier qui voudra se connecter à son compte Uber Eats devra se prendre en photo. Cette dernière sera ensuite analysée par un logiciel de reconnaissance faciale pour vérifier qu'il s'agit de la même personne que celle qui a été enregistrée lors de l'inscription.
Signaler un livreur non-conforme à la photo
Actuellement, une personne souhaitant devenir livreur Uber Eats fournit une photo censée correspondre à celle de sa pièce d'identité. L'entreprise doit en revanche se limiter à des contrôles aléatoires pendant les livraisons, afin de s'assurer de l’identité des coursiers.
Afin d'automatiser cette démarche, l'entreprise fait désormais appel à ses utilisateurs. Depuis l'application, ils peuvent signaler tout coursier ne correspondant pas à l'individu qui s'affiche sur leur smartphone. L'entreprise se réserve le droit de suspendre ou bannir le livreur signalé.