Instagram déclare la guerre aux publications des anti-vaccins
Aucun réseau social n’est épargné. Après Facebook et YouTube, Instagram fait à son tour partie des nouveaux supports de diffusion des contenus conspirationnistes et haineux, révèle une enquête du site américain The Atlantic. Alors que les autres plateformes ont fait de la lutte contre ces contenus leur fer de lance, certains internautes se réfugient sur Instagram pour diffuser leurs messages idéologiques, notamment sur les vaccins.
Le réseau social a réagi jeudi sur ce point et bloqué une partie des hashtags ouvertement anti-vaccins. Une riposte rapide qui s'inscrit dans une large campagne menée contre la désinformation sur le sujet par Facebook, société-mère d’Instagram. Début mars, l'entreprise avait indiqué vouloir réduire la portée de ces messages.
La tâche s'annonce monumentale. Instagram a d'ores et déjà bloqué l'accès aux hashtags "vaccinescauseautism" (les vaccins sont responsables de l’autisme) et "vaccinesarepoison" (les vaccins sont des poisons). Mais de nombreux autres étaient encore disponibles ce vendredi matin.
Comme "vaccineskill" (les vaccins tuent), lié à près de 18.000 publications, ou "antivaccine" (anti-vaccin), associé à 12.600 publications. Pour rappel, Instagram permet depuis 2017 de s'abonner à un hashtag, comme on peut le faire avec un compte classique. Ces mots-clés permettent donc de trouver très facilement des comptes anti-vaccins, suivis par des dizaines de milliers d’internautes.
Mais l'algorithme d'Instagram est également responsable de la popularité de ces messages sur sa plateforme. Car pour le hashtag "vaccines" (vaccins) (189.000 photos), qui n'est pas censé promouvoir de la désinformation sur le sujet, Instagram fait remonter des contenus anti-vaccins dans les "meilleures publications".
Conscient de l'immensité du problème, un porte-parole d'Instagram a confié au média américain The Hill que la lutte contre la désinformation sur les vaccins s’échelonnerait sur plusieurs semaines.