Franck Provost: un bug informatique conduit à un envoi massif de SMS promotionnels

Ce 28 octobre dans la soirée, de nombreux clients de Franck Provost ont pu voir s'afficher sur leur téléphone portable une série de SMS promotionnels. La chaîne de salons de coiffure se dit victime d'un bug informatique et enquête encore sur le nombre de personnes concernées.

Une salvée de messages dans la nuit. Hier soir, entre 20h et 2h du matin, les clients de Franck Provost ont eu droit à une série de SMS sur leur téléphone portable. Tous comportaient le même message : "Profitez d’un soin offert lors de votre prochaine visite dans notre salon", suivi d’un "STOP 36200", destiné à sortir de la base de données et à ne plus recevoir de SMS.

Cet envoi massif a pu être interprété comme une escroquerie par bon nombre de récepteurs. Pour rappel, l'envoi de SMS commerciaux est en effet formellement interdit par la loi entre 20h30 et 8h00 en semaine. Il s’agit en réalité d’un bug informatique d’une ampleur sans précédent pour Franck Provost. La chaîne de salons de coiffure s’en remet à deux prestataires externes pour envoyer ses messages promotionnels. Vers 20h ce 28 octobre, l’un d’entre eux a connu de premières difficultés.

Un 36200 inactif

"En recevant les premiers SMS promotionnels, nous avons dans un premier temps pensé à une faille de sécurité chez l'un de nos prestataires", fait savoir Thomas Gramain, directeur marketing de Provalliance, qui gère le réseau de salons de coiffure Franck Provost. "Cette possibilité a depuis été écartée et nous privilégions désormais la piste d'un bug de leur système, à même de générer l'envoi de SMS à la volée". 

Hier dans la soirée, bon nombre de clients ont envoyé un SMS au 36200, comme mentionné dans les messages reçus, pour stopper l'afflux de SMS. La procédure était sans effet, ni facturation intempestive.

"Nous sommes en train de comptabiliser le nombre de personnes ayant demandé à être retirées de la base. Toutes devraient recevoir un message d'excuses de notre part avant d'être désabonnées de nos listes de diffusion, comme le veut une obligation réglementaire", explique Thomas Gramain. "Cette manière de procéder ne correspond bien évidemment pas à la stratégie commerciale et promotionnelle du groupe".

Les clients de Franck Provost n'ayant pas écrit au 36200 devraient aussi recevoir des explications sous quelques heures. La chaîne de salons de coiffure n'est pas encore en mesure de donner un nombre précis de personnes concernées.

"Le comptage exact fait partie de l'une des attentes que l'on a envers notre sous-traitant technique. Une enquête a été lancée depuis l'incident. Mais seule une partie de la base de clients, et non l'intégralité, a été touchée", complète Thomas Gramain.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech